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Les dégâts causés par des sangliers sur le territoire de la commune de Ham-sur-Heure/Nalinnes

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 352 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 16/03/2016
    • de NICAISE Marie-Françoise
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    J’apprends que, depuis quelques semaines, des dégâts importants ont été causés en masse par des sangliers sur l’entité de Ham-sur-Heure/Nalinnes.

    Certaines terres agricoles, ou encore, terrains sportifs, ont été complètement détruits par ces mammifères en nombre important cette année.

    Des battues sont actuellement organisées dans tous les bois de la commune afin de réguler la population de sangliers sur le territoire communal.

    Comment peut-on expliquer la présence d’un grand nombre de sangliers sur ce territoire cette année ? Ce phénomène est-il observé dans d’autres contrées boisées du territoire wallon ? Est-il récurrent d’année en année ?

    La progression de la population de sangliers dans les zones urbaines ou semi-urbaines s’accompagne de difficultés croissantes : dégâts agricoles, dégradations de propriétés privées, accidents de la route, risques sanitaires, etc.

    En fonction de l’ampleur du phénomène, ne serait-il pas judicieux de mettre au point un plan de gestion du sanglier, tel qu’il est fait dans certains cantons suisses, afin de poser un cadre d’actions techniques et administratives sur l’ensemble de la Région wallonne, et ce afin de prévenir l’extension du phénomène de progression des sangliers sur notre territoire ?
  • Réponse du 13/04/2016
    • de COLLIN René

    En trente ans, les populations de sanglier recensées au printemps ainsi que les tirs en chasse et en destruction ont quasi quintuplé en Wallonie. Cet accroissement de l’espèce n’est pas spécifique à notre région puisqu’elle est également constatée dans une grande majorité de pays voisins. Les raisons de cette évolution sont multiples.

    La Thudinie n’échappe pas à ce phénomène d’explosion démographique et d’extension géographique. L’implantation de l’espèce y est cependant déjà plus ancienne puisque des dégâts conséquents dans des parcelles agricoles étaient déjà signalés dès 2000. Depuis, ceux-ci sont réguliers, mais variables d’une année à l’autre. Ils sont principalement observés sur cultures de maïs en expansion dans la sous-région d’ailleurs souvent au détriment des prairies permanentes labourées à leur profit. Dans certains cas, leur implantation en bordure de villages rend tout tir dangereux, voire impossible, en chasse comme en destruction compliquant la limitation des populations et entraînant une incompréhension tant des agriculteurs que d’autres acteurs concernés.

    Les nuisances du sanglier en zone périurbaine ne sont pas spécifiques à la région de l'honorable membre. Elles concernent épisodiquement aussi les villes de Liège ou encore de Namur. Leur présence y nécessite l’adoption de mesures spécifiques à cet environnement particulier.

    La chasse n’est pas la seule possibilité de contrôle de l’espèce. Quand elle ne suffit pas, la destruction peut être activée. Les possibilités ont d’ailleurs été significativement accrues par les mesures adoptées par mon prédécesseur pour la réduction des populations de grand gibier. Parmi celles-ci, je citerais une simplification des diverses procédures administratives de destruction, les possibilités de destruction durant les opérations de récolte, etc. J’ai personnellement veillé à faire pérenniser ces mesures par le Gouvernement.

    Je ne peux donc qu’inviter tous les acteurs concernés, les conseils cynégétiques, les chasseurs, les autorités communales et le Département de la Nature et des Forêts, à se concerter pour activer au mieux toutes les mesures légales et réglementaires permettant une régulation optimale de l’espèce sanglier.