/

Le respect des mesures relatives à la protection animale dans les abattoirs wallons

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 867 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 20/04/2016
    • de LECOMTE Carine
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Des actes de maltraitance dans un abattoir français des Pyrénées-Atlantiques ont pu être visionnés très récemment grâce à l’association de défense des animaux L214.

    Il ne s’agit hélas pas de faits isolés puisque des scènes de barbarie identiques ont été constatées il y a peu de temps dans deux autres abattoirs de l’Hexagone.

    Au vu de tels actes, le ministre, Stéphane Le Foll, qui fait de la protection animale, l’une de ses priorités, a diligenté une Commission d’enquête parlementaire sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français. Celle-ci analysera les résultats des inspections spécifiques sur la protection animale dans l’ensemble des abattoirs du pays que vient d’ordonner le ministre. En cas de défaut avéré, une suspension de l’agrément de ces établissements pourrait être prise.

    En outre, le ministre propose qu’un employé au sein de chaque abattoir, moyennant une formation, soit dorénavant chargé de veiller au respect des règles en matière de protection animale dans le cadre de cette activité.

    La Belgique n’est hélas pas en reste quant aux mauvais traitements que subissent les animaux de boucherie dans les abattoirs. Dans une précédente question écrite, je rappelais à Monsieur le Ministre qu’en août 2015, l’association flamande de défense des animaux « Bite Back » protestait contre les souffrances infligées aux cochons d’élevage.

    En Wallonie, l’UBEA (Unité Bien-être animal du SPW) garantit une intervention dès que des cas de maltraitance sont identifiés. De fait, elle travaille en aval des problèmes.

    Aussi, j’aimerais entendre Monsieur le Ministre sur la proposition du ministre français qui vise à traiter les problèmes à la racine, intra-muros.

    Pourrait-il la rendre obligatoire dans nos abattoirs, sachant que, comme le disait Malesherbes, « mieux vaut prévenir que d’être obligé de punir » ?
  • Réponse du 12/05/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Des contrôles de routine par les chargés de mission sont organisés par l’AFSCA. Ces chargés de mission sont présents en permanence dans les abattoirs et contrôlent tous les animaux avant leur abattage.
    Dès qu’un cas de maltraitance est relevé par l’AFSCA, celle-ci en avertit l’UBEA qui constate les infractions à la loi sur le bien-être animal.

    Par ailleurs, une série de mesures destinées à garantir le bien-être animal avant la mise à mort existent dans les abattoirs : l’obligation pour chaque abattoir de désigner un responsable du bien-être animal, le rôle de surveillance des vétérinaires chargés de mission, et la possibilité de contrôles inopinés. Outre cela, il y a l’obligation pour tout le personnel des abattoirs en contact avec les animaux d’être titulaire d'un certificat de compétence professionnelle. Pour obtenir celui-ci, chaque personne qui est en contact avec les animaux est testée sur ses connaissances pratiques du respect du bien-être animal dans l'abattoir. De plus, chaque abattoir doit avoir mis en place un système d'autocontrôle sur le respect du règlement sur la protection des animaux au moment de leur mise à mort.