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La sécurité des passages pour piétons

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 936 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 25/04/2016
    • de LECOMTE Carine
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Selon l'IBSR, plus de 200 piétons sont tués ou gravement blessés tous les ans sur un passage pour piétons. Ces chiffres sont assez interpellants, puisqu’à la base, le passage pour piétons est destiné à sécuriser la traversée.

    Et quand on regarde les causes des accidents, il y a deux sources principales. D’une part, certains piétons ont des attitudes kamikazes et, d’autre part, certains conducteurs ne ralentissent pas assez à l’approche d’un passage pour piétons ou ne cèdent pas la priorité aux piétons qui traversent ou s’apprêtent à traverser.

    Le respect de consignes de base par le conducteur comme s'approcher à une allure modérée d'un passage pour piétons ou encore ne pas dépasser par la gauche à hauteur d'un passage pour piétons (ce qui diminue la visibilité pour le conducteur du piéton qui traverse) permettrait de limiter le nombre d'accidents.

    En outre, pour le piéton, il faut rappeler que traverser sur un passage pour piétons reste bien plus sûr que traverser juste à côté d'un passage. Par ailleurs, afin de limiter les risques d'accident, il est essentiel que le piéton soit vigilant et qu'il tienne compte des véhicules en approche lors de sa traversée.

    J'en viens à mes questions.

    Monsieur le Ministre dispose-t-il de statistiques détaillées et récentes sur les accidents survenus sur les passages pour piétons en Région wallonne ?

    Des mesures ont-elles déjà été prises afin de renforcer la sécurité sur les passages pour piétons ?

    La responsabilité objective (loi du 21 novembre 1989 relative à l'assurance obligatoire de la responsabilité en matière de véhicules automoteurs) protège tout particulièrement l’usager faible de la route. Dans les faits, cette législation, permet-elle de diminuer le nombre d'usagers faibles accidentés ? En d'autres mots, cette législation induit-elle un comportement plus prudent de l'automobiliste face à l'usager faible ?
  • Réponse du 18/05/2016
    • de PREVOT Maxime

    La fréquence des accidents sur les passages piétons constitue en effet un enjeu important.
    Une étude américaine a même fait la comparaison de la fréquence d'accidents lors des traversées sur passages piétons marqués ou en l'absence de marquage du traditionnel passage piéton. Ils en arrivaient à la conclusion que le taux d'accidents est identique. Cela confirme que le marquage d'un passage piéton n'est pas gage de sécurité, mais règle uniquement la priorité des usagers les uns envers les autres.
     
    Mon administration est bien consciente et active sur ce domaine des traversées piétonnes.
     
    Un guide des différents types de traversées piétonnes est édité et disponible sur le site des routes de Wallonie. Il est à la disposition de tous les gestionnaires de voirie.
    Il y a plusieurs types de traversées. Cela ne se résume pas au traditionnel marquage du passage piéton.
    Il y a tout d’abord la règle générale du Code de la route. Le piéton peut traverser pratiquement où il le souhaite moyennant quelques règles simples. C'est d'ailleurs la pratique la plus courante.
    Mais il y a aussi : les traversées suggérées, les continuités de trottoir, les feux de signalisation, les traversées avec îlot refuge, etc. ou encore les zones résidentielles et les zones piétonnes qui gèrent autrement l'espace public et la circulation des usagers.
     
    Tous ces types ont leurs avantages et inconvénients, leurs conditions d'implantation et d'aménagement. C’est la raison pour laquelle les types de traversées doivent se choisir en fonction de la spécificité des lieux.

    Le guide donne tous les conseils voulus pour faire le meilleur choix.
     
    Par ailleurs, mon administration a établi une base de données reprenant l'ensemble des passages piétons sur les routes régionales sous forme de fiche individuelle. C'est un fait unique en Europe. Nous sommes la seule région qui dispose d'une telle base de données complète.
     
    L’indemnisation automatique du dommage de toute victime d'accidents de la circulation hormis les conducteurs des véhicules impliqués a pour but d'obliger et d'accélérer les indemnisations. Cette indemnisation automatique après accident n'a pas d'influence sur le comportement des usagers et la survenue des accidents.