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Les métiers d'avenir

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 263 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 20/05/2016
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Madame la Ministre peut-elle estimer le nombre d’emplois à pourvoir dans le court terme et moyen terme en Wallonie pour les métiers d’avenir?

    Les formations professionnelles dispensées par la Région wallonne couvrent-elles ces métiers d’avenir ?

    Quelle est la stratégie de la Région en la matière ?

    Des taskforces avec les acteurs concernés sont-elles en place ?

    Les universités ou centres d’études se penchent-ils sur le sujet ?

    Quel est le budget wallon consacré à cette thématique ? Et au niveau du Plan Marshall (PM) 4.0 ?
  • Réponse du 09/06/2016
    • de TILLIEUX Eliane

    Dans le but d'articuler la politique de spécialisation intelligente de la Wallonie développée au travers des différents Plans Marshall et concrétisée par le développement de pôles de compétitivité, un travail intégré de développement stratégique de l'offre de formation professionnelle a été mis en œuvre depuis plusieurs mois.

    Ainsi, le dispositif « Métiers d’avenir » comprend une prospective construite sur une double approche : d’une part, une prospective sectorielle identifiant les métiers et compétences nécessaires à l'avenir et, d’autre part, une prospective par métier identifié par la prospective sectorielle afin de percevoir les compétences nécessaires dans le futur.

    Parallèlement à ce travail, une concertation importante impliquant plus de 200 experts, répartis dans une dizaine de tables rondes, s’organise actuellement pour identifier les besoins en compétences et en formation, et ce, afin de soutenir le développement de plans de formation dans divers domaines d'actions stratégiques (DAS).

    En outre, la notion de « Métiers d’Avenir » ne se cantonne pas uniquement aux «nouveaux métiers», finalement peu nombreux, mais surtout aux métiers en demande ou dont le contenu en activités change ou va changer, s’hybrider et requérir de nouvelles compétences.

    Pour ce qui concerne le nombre d’emplois à pourvoir dans les «métiers d’avenir», bien que l’approche prospective actuelle ne repose pas sur des orientations quantitatives, on peut considérer que de très nombreux emplois seront impactés et la grande majorité des secteurs d’activités économiques seront concernés. Des enquêtes menées auprès des employeurs aideront néanmoins à déterminer des volumes précis.

    En outre, tant l’offre de formation du FOREm que celle de l’IFAPME tiennent compte des évolutions constatées, voire anticipées dans les différents métiers, secteurs et domaines d’activités stratégiques, notamment au travers des travaux et de la méthodologie détaillés ci-dessus.

    Enfin, le renforcement de l’articulation entre l’économie et la réponse aux besoins en compétences s’inscrit au cœur du Plan Marshall. En articulant, au travers des DAS, les Pôles de compétitivité et les Centres de Compétence et en encourageant l’élaboration de plans stratégiques en matière d’innovation, de formation, d’information et de sensibilisation notamment, le FOREm contribue à renforcer la politique de spécialisation intelligente menée par le Gouvernement depuis de plusieurs années.

    Ainsi, la formation aux métiers d’avenir constitue une mesure essentielle de l’Axe I du Plan Marshall 4.0. Le budget du FOREm dans cette mesure s’élève à 8.390.000 euros pour 2016 – 43.615.000 euros sur l’ensemble de la législature. De janvier 2015 à mars 2016, 3.232 personnes ont été formées dans le cadre de métiers d’avenir (2.480 hommes pour 752 femmes), pour un total cumulé de 702.070 heures de formation. Il convient d’ajouter à ces réalisations certaines formations dispensées dans le cadre des Axes IV (Efficacité énergétique des bâtiments) et V (Transition numérique), qui font l’objet de financements Marshall spécifiques : 1.155 personnes (1.062 hommes / 63 femmes) ont été formées par le FOREm et ses Centres de Compétence sur la même période, dans le cadre et l’Alliance Emploi Environnement recentrée, et 618 (485 hommes / 133 femmes) par les Centres de Compétence TIC, dans le cadre de la transition numérique. Les mesures concernées sont financées, pour l’ensemble de la législature, à hauteur de, respectivement, 9.000.000 euros et 18.500.000 euros.

    En matière de veille et de prospective, les moyens prévus annuellement sont de l’ordre de 400.000 euros.

    Enfin, comme l’indique la description du dispositif global, l’avis d’experts d’horizons multiples est sollicité à divers endroits et à de nombreuses reprises tant pour percevoir les évolutions technologiques, réglementaires, sociétales, économiques, environnementales et politiques … que pour analyser les effets sur les métiers et les compétences. À ce titre, plusieurs départements d’universités (ULB, ULg, UCL …) ont été impliqués à divers titres. Les centres de recherches agréés (CRA) sont également sollicités dans les cellules de veille.