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La prévention des morsures de tiques et de la maladie de Lyme

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1069 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 06/06/2016
    • de PECRIAUX Sophie
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Dès la mi-mars, un petit parasite bien connu envahit nos forêts et nos jardins : la tique. Depuis quelques années, les vétérinaires nous indiquent qu’ils remarquent, de plus en plus, et de plus en plus tôt, des tiques sur les chiens et chats qu’ils examinent.

    Le réchauffement climatique jouerait un rôle prépondérant dans ce phénomène.

    Plusieurs maladies sont véhiculées par ces parasites, citons la maladie de Lyme et l’encéphalite à tique qui sont dangereuses et invalidantes pour l’homme.

    Quelques solutions existent pour éviter l’infection :
    - s’habiller lorsque l’on se déplace en forêt ;
    - protéger les animaux domestiques ;
    - utiliser des pincettes lorsque malgré tout, une tique vous a piqué ;
    - ne pas utiliser de l’alcool pour extraire le parasite ;
    - etc…

    L’Institut de la Santé publique a publié les résultats de l’utilisation de son site internet, www.tiquesnet.be, qui a pour objectif d’identifier les zones à risques en Belgique. Plus de 5 000 morsures de tiques ont eu lieu en 2015, dont 18 cas de Lyme…Ce n’est pas anodin.

    Monsieur le Ministre dispose-t-il de chiffres plus précis concernant les zones à risques en Wallonie ? 

    Constatons-nous une augmentation de population de ces parasites ?

    A-t-il un contact avec ses collègues en charge de la Jeunesse et du Tourisme, afin d’adopter les mesures les plus adéquates pour se prémunir de toute morsure et, le cas échéant, détecter le plus rapidement possible et soigner la plaie pour éviter tout risque d’infection ?
  • Réponse du 14/06/2016
    • de PREVOT Maxime

    L’Institut de la Santé publique a en effet publié mi-mai les résultats de l’utilisation de son site internet « tiquesnet. », qui a pour objectif de mesurer le nombre de personnes mordues par des tiques, d’identifier les régions dans lesquelles les morsures de tiques sont les plus fréquentes et de mesurer le nombre de personnes qui consultent un médecin après morsure. Il est basé sur une participation volontaire de la population et a débuté au milieu de l’année dernière.

    En l’espace de quelques mois, plus de 5.000 morsures de tiques ont été enregistrées par des personnes ou des groupes de personnes. La variation du nombre de notifications au cours de cette période est en adéquation avec la période d’activité des tiques, important en période chaude et humide, moindre en automne et en hiver.

    De juillet à décembre 2015, les morsures enregistrées, pour les cas isolés, rapportées par la population exposée ont été les plus nombreuses dans les provinces du Luxembourg (79/100.000 habitants), du Limbourg (61/100.000 habitants) et de Namur (60/100.000 habitants), et le taux de rapportage des morsures est quasi-identique en Région wallonne (31/100.000) et en Flandre (30/100.000).

    Sur un total d’environ 3.000 personnes ayant participé à une activité de groupe, le nombre de morsures notifiées de juillet à décembre s’élevait à 1.610. La taille des groupes variait de 2 à plus de 300 personnes. La grande majorité des morsures ont eu lieu dans la Province de Limbourg (laquelle comptabilise 69 % des morsures à elle seule). Vient ensuite la Province de Luxembourg avec 6,5 % des morsures. Contrairement aux notifications émanant d’individus ‘isolés’, le pic des morsures lors d’activités en groupe a été observé pendant la 2e quinzaine de juillet. Ces morsures se sont manifestées presque exclusivement lors d’activités de loisirs (96 %), souvent pendant un camp scout ou apparenté. Elles sont principalement survenues en forêt (76 %) et dans des champs (13 %).

    En ce qui concerne la population du vecteur et son augmentation éventuelle, il s’agit d’une compétence liée à l’environnement.

    Le taux d’infestation des tiques, possédant la bactérie provoquant la maladie de Lyme, est estimé aux environs de 10 %. À l’heure actuelle, il n’y a pas de preuve que ce taux d’infestation augmente.

    Finalement, concernant les mesures de sensibilisation, des affiches concernant la prévention des morsures de tiques seront mises à disposition des médecins généralistes et groupes exposés, dont le secteur de l’enfance (mouvements de jeunesse) pour la fin du mois de juin.