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L'impact des grèves successives dans l'administration

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1157 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 17/06/2016
    • de KNAEPEN Philippe
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Les grèves ont fortement secoué la Wallonie ces dernières semaines. Actions menées pour un meilleur service public, contre diverses mesures prises par le Gouvernement, pour une meilleure organisation de la SNCB… Les raisons invoquées n’ont pas manqué et n’ont surtout pas manqué d’impacter le quotidien des citoyens, dont les témoignages ont afflué en masse par voie de presse et via les réseaux sociaux.

    Si j’insiste sur le caractère essentiel, démocratique et universel du droit de grève, celui-ci n’est pas absolu et ne doit, selon nous, en aucun cas être usurpé et banalisé, sans quoi il est amené à perdre son impact, à être vidé de son sens et tout à fait dénaturé. Les grèves successives de ces dernières semaines accroissent encore un peu plus la « gréviculture wallonne » ; une gréviculture qui nuit gravement à l’image de la Wallonie, à court, moyen et long termes. Des investisseurs frileux, des pertes économiques sèches, des citoyens pris en otage et un service public qui tourne au ralenti, voire pas du tout pour un temps indéterminé.

    Toutefois, l’impact d’un mouvement de grève est souvent difficilement objectivable globalement. C’est pourquoi je demande à Monsieur le Ministre la façon dont son administration a réagi face à cette grève. Étendue sur plus d’une semaine, il me semble opportun, pour ce faire, de cibler le jeudi 26 mai et le mardi 31 mai. Sous des dehors statistiques, ma question a une vocation bien plus interrogative, politique et transversale. Quelle fut l’ampleur du mouvement de grève enregistré dans les directions générales transversales, les directions générales opérationnelles et dans les organismes d’intérêt public dont Monsieur le Ministre a la tutelle ?

    Dispose-t-il d’un pourcentage des agents qui se sont déclarés en grève, des agents effectivement au travail et des agents qui se sont présentés sur leur lieu de travail, mais ont été empêchés d’exercer leur activité professionnelle ?

    Ces questions supposent un recensement des piquets de grève devant chacun des bureaux du Service public, des directions générales et des OIP. Monsieur le Ministre peut-il me fournir le détail de ces piquets de grève afin d’établir un état des lieux plus concret de la situation de grève aux deux dates précitées ?
  • Réponse du 08/07/2016
    • de PREVOT Maxime

    Je confirme à l'honorable membre qu’aux dates des 26 et 31 mai dernier, le Port autonome de Liège (PAL) a enregistré une déclaration de grève pour le 31 mai à hauteur de 14 % de ses effectifs. Deux membres du personnel n’ont pu utiliser les transports en commun. Aucun des trois autres Ports autonomes (PAC, PAN et PACO) n’a vu ses activités perturbées et aucun membre du personnel de ces trois organismes ne s’est déclaré en grève ou a été empêché de travailler.

    Le 26 mai, les membres du personnel de l’AVIQ ont été confrontés à une grève des transports en commun (principalement SNCB). Cette grève a empêché 10 membres du personnel (soit 2 % des effectifs) de rejoindre leur lieu de travail. Conformément à la circulaire ministérielle du 19 mai 2008 relative aux grèves des transports en commun, les membres du personnel concernés ont bénéficié d’une dispense pour la matinée et ont dû combler leur absence de l’après-midi par un congé annuel par exemple.

    Pour le 31 mai, des piquets de grève ont empêché les membres du personnel de rejoindre les bureaux de l’AViQ situés à Charleroi (administration centrale et bureau régional) et Liège (Bureau régional).

    Le 31 mai,
    - 22,36 % des membres du personnel se sont déclarés en grève,
    - 46,58 % ont travaillé (en mission, en travail au départ du domicile, en formation)
    - 5,64 % se sont présentés sur leur lieu de travail (Charleroi et Liège) et n’ont pu entrer. Ces membres du personnel ont bénéficié d’une dispense le matin et ont dû prendre un jour de congé l’après-midi.

    Le solde de ces pourcentages représente des congés, temps partiels ou maladies.

    Pour l’Institut du Patrimoine wallon (IPW), le jeudi 26 mai 2016, aucun agent ne s’est déclaré en grève, l’entièreté du personnel de l’Institut du Patrimoine wallon a presté sans dysfonctionnement quelconque et aucun piquet de grève n’a entravé l’accès aux bâtiments.

    Pour le mardi 31 mai 2016, seuls deux agents se sont déclarés en grève sur 73 agents au total (soit 2,73 %).
    Aucune action n’a été mise en place (piquets, portes bloquées, etc…) sur aucun des sites. Les agents ont donc travaillé dans la normalité.

    Au CRP LES MARRONNIERS, aucun agent ne s’est déclaré en grève le 26 mai 2016.
    Le 31 mai 2016, 45 agents se sont déclarés en grève sur 961 agents au total, soit 4,68 % de l’effectif au 31/05/2016.
    Aucun agent n’a été empêché de travailler les 26 et 31 mai 2016.
    Aucun piquet de grève n’a été recensé sur ces deux jours.

    Une action de sensibilisation a eu lieu le 31 mai 2016. Celle-ci a été de courte durée et a été levée dans la matinée. Cette action n’a pas empêché les membres du personnel de travailler.

    En ce qui concerne la DGO2 Mobilité et Voies hydrauliques, le 26 mai, aucun agent ne s’est déclaré en grève ou n’a été empêché de travailler.
    Pour le 31 mai, 73 agents de la DGO2 sur 2055, soit 3,55 % des effectifs, se sont déclarés en grève.
    Le 31 mai 2016, des piquets étaient présents aux écluses de Lanaye, Ivoz-Ramet, Ampsin-Neuville, Monsin, Obourg, Havré, Monceau et Marchienne. Le personnel a été empêché de prendre son service, parfois sous la menace. La navigation a été interrompue.

    Enfin, pour ce qui concerne la DGO1 Routes et bâtiments et la DGO4 Patrimoine, aucune perturbation n’a été enregistrée à ces dates, aucun piquet n’a affecté les activités de ces services.