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Les recherches en matière photocatalytique

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1258 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 06/07/2016
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Des scientifiques allemands sont en train d’élaborer un modèle de routes qui produit de l’énergie. En effet, ils ont intégré des cellules photovoltaïques dans la surface des routes. Ce travail de recherche est soutenu par le Ministère allemand de l’économie et de l’énergie.

    Pour le moment les risques potentiels aux niveaux technique et économique sont évalués, comme par exemple la charge admissible de 11,5 t.

    La durabilité de ces routes serait de 25 ans donc 5 ans de plus que l’asphalte conventionnel. De plus, le verre synthétique provoquerait des effets photocatalytiques qui peuvent contribuer à rendre l’air plus pur. De plus, cette surface serait capable de se nettoyer elle-même, afin que les cellules ne soient pas couvertes de boue ou de poussière.

    Personnellement je pense que ce modèle n’est pas à sous-estimer. C’est pourquoi je demande à Monsieur le Ministre s'il en a déjà entendu parler ou si la Région wallonne fait également des recherches dans ce domaine ?

    Si ce n’est pas le cas, je voudrais lui demander dans quelle mesure une coopération avec des universités wallonnes et celle d’Aix-la-Chapelle semble envisageable ?

    Cette idée n’est pas à négliger car en cas de succès cela pourrait révolutionner complètement la production d’énergie et à la fois offrir des pistes prometteuses et plus durables pour la construction de nos voiries.
  • Réponse du 15/07/2016
    • de PREVOT Maxime

    Mon Administration est et reste attentive à toute innovation pouvant améliorer les voiries ou les faire évoluer vers des créneaux nouveaux comme la production d’énergie.

    La mise en place de cellules photovoltaïques dans les revêtements routiers a déjà été traitée dans le cadre d’un travail de fin d’études accompli par un étudiant de la Haute École en Hainaut à Mons en 2014.
    Toutefois, deux gros problèmes avaient été mis en avant : une trop faible rugosité, ainsi qu’un traitement hivernal rendu compliqué.

    Ensuite, une entreprise de voirie, en association avec l’INES (Institut National de l’Energie Solaire) a développé, en France, une innovation brevetée : il s’agit d’un revêtement routier photovoltaïque appelé « Wattway ».

    Celui-ci est notamment composé de cellules insérées dans des couches successives, permettant d’assurer une robustesse et une adhérence pneu/chaussée suffisante.
    Techniquement, « Wattway » se compose de dalles qui s’installent directement sur des chaussées existantes, et ce sans travaux de génie civil.

    D’autre part, en Belgique, une application photocatalytique a été essayée dernièrement dans le tunnel Léopold II à Bruxelles ; elle a d’ailleurs été suivie par le Centre de Recherches routières.

    Suite à ces différents retours, notamment avec les universités, la Direction générale opérationnelle des Routes et des Bâtiments va entreprendre les contacts nécessaires pour approfondir ce domaine de connaissance.
    Je pense notamment à l’université allemande que l’honorable membre a mentionnée.

    Je suis en effet totalement favorable à ces nouvelles perspectives et souhaite en promouvoir l’utilisation lorsque les divers tests que je viens de citer auront permis une implémentation étendue avec toutes les garanties voulues.