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Le partage des données dans les villes wallonnes

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 719 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 06/07/2016
    • de GALANT Jacqueline
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville, du Logement et de l'Energie

    Comme Monsieur le Ministre le sait, la Ville de Charleroi, sous l’impulsion du président du CPAS et plus de 15 autres opérateurs parmi lesquels la ville de Charleroi, la police locale, le FOREm, les TEC, et cetera ont lancé la création d’un réseau local de partage de données. Ces données permettent de dresser un baromètre socio-économique, de la santé, mais également de l’évolution de la sécurité locale à Charleroi.

    Cette première en Wallonie traduit la volonté de lutter contre la difficulté de notre siècle : le partage de l’information. En effet, dans un monde multisectoriel et technologique où de nombreux services sont amenés à collaborer ensemble dans l’intérêt des citoyens, cette initiative est à saluer. Elle est également, selon moi, à encourager par les différents ministres de tutelle là où ils peuvent agir.

    La mission de Monsieur le Ministre est en effet d’assurer la pérennité et l’efficacité de l’outil local et ainsi conforter ce levier d’action important pour l’avenir de la Wallonie.

    Dans ce contexte, a-t-il participé à cette initiative locale ? Etait-il au courant du processus ?

    Monsieur le Ministre compte-t-il réunir des tables rondes avec les grandes villes de Wallonie afin d’encourager ce type d’initiative ?

    Compte-t-il aider au développement de telles pratiques où de nombreux acteurs doivent se coordonner, je pense notamment à l’intercommunale IMIO qui pourrait promouvoir et coordonner la mutualisation de solutions organisationnelles, de produits et services informatiques pour les pouvoirs locaux de Wallonie ?
  • Réponse du 18/07/2016
    • de FURLAN Paul

    Depuis plusieurs années maintenant, on voit en Wallonie des publications du type atlas / baromètre socio-économique dont le 1er objectif est de communiquer une information sur la vie locale au sein d’un bassin territorial bien déterminé en croisant des données statistiques venant d’institutions communales, provinciales, régionales ou encore fédérales.

    L'honorable membre aborde l’expérience de la Ville de Charleroi, mais des expériences du même type ont déjà été menées précédemment dans le bassin liégeois via la SPI ou l’ULG, en Wallonie picarde au travers d’IDETA, dans le Cœur de Hainaut via l’IDEA ou la Province du Hainaut ou encore récemment dans le bassin Charleroi-Sud Hainaut au travers d’IGRETEC.

    Je dirais que précédemment, ce type de publications concernait un territoire supracommunal qui n’était pas renseigné dans les publications habituelles qui renvoient souvent à l’échelon provincial, de l’arrondissement. Alors qu’ici l’initiative vise plutôt me semble-t-il à associer différents acteurs intervenants sur un même territoire communal afin de publier un baromètre destiné à mieux appréhender la vie locale.

    Je n’ai pas directement été associé à cette initiative locale et je n’entends pas réunir les grandes villes wallonnes afin d’encourager ce type de démarches.

    Les communes wallonnes ont déjà bien compris me semble-t-il tout l’intérêt qu’il y a à partager ce type de données statistiques dans le cadre de la mise en œuvre de politiques de développement économique, sociales ou en matière de tourisme par exemple. Je préfère laisser les pouvoirs locaux s’organiser en fonction de leurs besoins propres.

    Je rappelle également qu’en matière d’open data, les pouvoirs locaux sont concernés eux aussi par la directive européenne qui sera prochainement intégrée dans la législation wallonne, et qu’ils devront rendre public, si ce n’est déjà fait, toute une série de statistiques ou de documents en leur possession.

    Afin de les aider, les communes pourront bien évidemment s’appuyer sur des opérateurs informatiques tels qu’IMIO. Là c’est aux communes de prendre leur décision en toute autonomie.