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Les demandes croissantes dans le domaine des TIC

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 303 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 08/07/2016
    • de MARTIN Nicolas
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Les chiffres 2016 du Baromètre de la société de l’information, publiés ce mardi par le SPF économie, mettent en évidence plusieurs éléments d’une importance capitale pour la Wallonie.

    Tout d’abord, notre pays se classe cinquième du Digital Economy and Society Index (DESI), classement des pays européens selon leurs performances en économie numérique.

    Si nous pouvons nous réjouir de ces résultats, ce baromètre pointe surtout le manque de 17.000 travailleurs qualifiés dans les technologies de l’information et de la communication (TIC), chiffre qui devrait atteindre les 30.000 postes à horizon 2020. Ce besoin d’experts et d’agents qualifiés dans ces domaines où la Belgique excelle déjà doit retenir l’attention de notre Région. Notons qu’un axe transversal centré sur les TIC a été ajouté à la dynamique des pôles de compétitivité par la DPR, afin de souligner l’importance de ce marché pour le futur de la Wallonie.

    Ainsi, quelles sont les dynamiques actuellement mises en place afin de maximiser le positionnement wallon dans le secteur numérique ? Des formations spécifiques sont-elles prévues pour les demandeurs d’emploi afin de rencontrer cette importante demande ? Comment préparer la Wallonie afin de répondre à la demande à venir ?
  • Réponse du 30/08/2016
    • de TILLIEUX Eliane

    L’impact du numérique sur l’économie wallonne est un facteur important dont le Gouvernement wallon s’est d’ores et déjà saisi dans le cadre du Plan Marshall 4.0, dont l’Axe 5 porte spécifiquement sur le développement du secteur numérique, mais également de tous les secteurs et métiers impactés par le numérique.

    Dans le cadre du Plan Marshall 4.0, ce sont plus de 20 millions euros qui sont consacrés pour couvrir l’adaptation et l’optimisation de l’offre de formation des Centres de Compétence TIC, l’organisation de formations visant le développement des compétences TIC des travailleurs et des publics en insertion professionnelle ainsi que l’actualisation de la liste des métiers du numérique et des compétences y associées.

    Au-delà des actions Plan Marshall, les centres de compétence et les centres FOREm et IFAPME participent d’ores et déjà grandement à la formation initiale et continue dans le domaine du numérique. Les 4 centres de compétence TIC, Technocité (à Mons), Technofutur TIC (à Gosselies), Technobel (à Ciney) et Technifutur TIC (à Liège) proposent ainsi un catalogue de formations dédicacées aux travailleurs, aux demandeurs d’emploi, aux étudiants et aux enseignants. Les centres proposent également des formations personnalisées répondant aux demandes spécifiques des entreprises ainsi que des formations à distance, qu’elles se déclinent sous la forme d’e-learning ou de blend-learning (en partie en centre, en partie à distance).

    Si les centres de compétence TIC sont en 1re ligne pour les formations liées au secteur du numérique, les autres centres de compétence, en propre ou en partenariat, développent également une offre de formation importante liée au développement ou à l’actualisation des compétences mobilisées par des métiers qui sont impactés par le numérique.

    Le FOREm a également réuni plus de 200 experts, entre le mois d’avril et le mois de juin, autour de 13 tables rondes correspondant aux domaines d’activités stratégiques et de spécialisation intelligente de la Wallonie (dont une spécifique sur les TIC).

    Le Comité interdomaine, mis en place, s’appuiera notamment par les rapports des tables rondes et les rapports d’analyse sur les impacts de la transition numérique sur les métiers, pour définir, dès la rentrée, les termes de l’appel à plans stratégiques pluriannuels qui sera lancé en septembre auprès de l’ensemble des Centres de Compétence.

    L’évolution numérique des métiers, évoquée lors de la plupart des tables rondes aura nécessairement un impact sur ces plans stratégiques. À titre d’exemples, les exigences en termes de traçabilité dans le domaine de la logistique et du transport ou l’introduction du BIM (Building Information Modeling) dans le domaine de la construction sont à l’origine de nouvelles compétences numériques à développer auprès des travailleurs et des futurs travailleurs.

    Le FOREm entend ainsi articuler l’ensemble de son offre de services en matière de gestion des compétences autour des domaines d’activités stratégiques en ce compris ceux directement et indirectement impactés par l’évolution numérique.
    Concrètement, si une partie des formations épousent intrinsèquement l’évolution numérique de l’économie et de la société, une grosse majorité des autres sont impactées de manière variable par cette même évolution.

    Ainsi, les moyens du Plan Marshall dédiés au financement des Centres de Compétence TIC (18.500.000 euros pour l’ensemble de la législature) ont permis, jusqu’à maintenant, de former, de janvier 2015 à mars 2016 (les chiffres pour le deuxième trimestre 2016 sont en cours de validation), 618 demandeurs d’emploi dans une série de métiers clés de la transition numérique.

    Complémentairement, en termes d’évolution de l'offre en lien avec la transition numérique, ci-dessous, le détail des réalisations validées.
    Pour 2015 : 133.406 heures de formations ont été organisées dans des formations comme « spécialisation ERP », « Administration réseaux orienté projets », « Animation de personnages 3D », « Business consultant ERP », « Développeur d’applications mobiles »… pour ne citer que celles-ci.

    Pour le 1er trimestre 2016, le FOREm comptabilise déjà 50.428 heures dans des formations telles que digital marketer, data analyst, communicant Web, développeur transmedia et gaming, créateur de livres numériques interactifs, community manager orienté media et event ou encore, parmi bien d’autres, cloud consultant …

    Dans le cadre des métiers d’avenir, 3.232 personnes ont été formées sur la même période et, en lien avec l’efficacité énergétique des bâtiments et le développement durable, 1.155 personnes ont été formées avec, dans leur parcours, le suivi de modules spécifiquement liés à la transition numérique.

    Comme on peut le constater, les opérateurs de formation sous ma tutelle participent de manière importante à la réussite des Plans mis en marche par le Gouvernement wallon, en matière de numérique afin de répondre aux demandes futures des entreprises.