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Le réseau routier sur le territoire de la Communauté germanophone

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1270 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 11/07/2016
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Le 27 juin 2016, il y avait une visite de deux représentants wallons dans le domaine des voiries en Commission 1 du Parlement de la Communauté germanophone. Les sujets traités par la Commission étaient « Le réseau routier régional en Communauté germanophone » et la « Résolution du Parlement de la Communauté germanophone du 23 novembre 2015 concernant l’infrastructure routière ».

    Je remercie Monsieur le Ministre pour sa coopération et pour son accord d’envoyer des personnes compétentes en la matière au sein du Parlement de la Communauté germanophone.

    Pendant l’échange qui suivait les présentations des deux représentants, j’ai cédé la parole aux membres du Parlement de Communauté germanophone, mais je ne veux pas rater la chance de revenir vers Monsieur le Ministre et son cabinet par cette voie pour ajouter quelques remarques et questions.

    Pour l'ensemble, j’ai été satisfaite d’entendre que même si dans les années 2011-2016 la Région wallonne a investi proportionnellement beaucoup sur le réseau routier germanophone, on veut continuer de prendre en compte les besoins réels parce que même si l'on a investi pas mal ces dernières années, c’est possible qu’il y ait des phases précédentes pendant lesquelles on n’a pas assez investi pour entretenir les routes (en effet, nombreux étaient les parlementaires germanophones qui citaient des routes qui sont dans des états graves actuellement).

    Pendant la présentation, on a communiqué le constat que seulement 22 % des surfaces des routes de voiries de l’arrondissement de Verviers se trouvent sur le territoire de la Communauté germanophone. Monsieur le Ministre peut-il me dire sur quelle base de chiffres ce pourcentage était calculé (malheureusement on trouve des chiffres très différents dans cette matière) ?

    Puis, concernant la question d’élargir la durée des garanties des routes en Région wallonne, un des représentants a parlé d’une durée de vie moyenne des routes wallonnes de 7 ou au maximum de 10 ans et il a expliqué que c’est suite à ça que la garantie de cinq ans en Wallonie ne pourrait pas être élargie. Comment peut-on expliquer alors qu’en Allemagne on part d’une durée de vie de 20 ans en moyenne ? Y a-t-il des différences majeures dans la façon de construire les routes et dans le choix des matériaux ?

    Enfin, on peut se réjouir que l’instrument « trafiroutes », un outil très pratique, était présenté brièvement. Monsieur le Ministre pourrait-il me dire ce qu’il a fait entre-temps afin que cet instrument soit accessible et utilisable pour tous les citoyens de la Région wallonne, afin de redévelopper le site et le service de « trafiroutes » dans un système bilingue ?
  • Réponse du 25/07/2016
    • de PREVOT Maxime

    Effectivement, le 27 juin dernier, le Directeur général de la DGO1 et mon chef de Cabinet-adjoint (Cellule Travaux-publics) se sont rendus à la Commission du Parlement de la Communauté germanophone.

    Je rappelle que, sur base des montants budgétaires investis ces dernières années, on constate un budget en euros par m² de voirie très favorable pour les voiries régionales de la Communauté germanophone (investissement environ deux fois supérieur au reste des voiries de la direction territoriale de Verviers de mon administration).
     
    Lors de la présentation, il a été annoncé que seulement 22 % des surfaces des routes de l’arrondissement de Verviers se trouvent en Communauté germanophone. En effet, la Direction des routes de Verviers communique les chiffres suivants : 1.530.600 m² de routes situées en communauté germanophone sur un total de voiries géré par cette Direction de 7.099.729 m², donnant ainsi un rapport de 22 %.
     
    Concernant la durée de garantie des routes en Région wallonne, il faut distinguer la durée de garantie, la durée de vie présumée des couches d’usure et la durée de vie présumée de l’ensemble de la structure routière.
     
    Il est exact qu’une couche d’usure (ou revêtement superficiel) classique possède une durée de vie moyenne de 7 à 10 ans sur une route normalement ou fortement circulée, voire 15 à 20 ans si le trafic qui passe sur la route est très faible.
     
    D’autre part, les coffres de chaussée (structure comprenant une sous-fondation, une fondation et des couches de liaison) sont calculés pour durer au moins 40 ans.
     
    Par ailleurs, il n’existe pas de différence majeure dans la façon de construire les routes et dans le choix des matériaux entre la Wallonie et les pays ou régions voisines. Les matériaux choisis sont généralement disponibles localement, tout en restant dans des qualités techniques comparables.
     
    À la fin du délai de garantie, la route n’est pas du tout en fin de vie : les essais et épreuves réalisés doivent d’ailleurs attester de la capacité du revêtement et de la structure de maintenir à terme un niveau de qualité compatible avec leur usage. 
     
    À cet égard, un délai de garantie de 5 ans (et non 3 ans comme prévu auparavant) est largement suffisant pour mettre le gestionnaire à l’abri des mauvaises surprises.