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Le mentorat au service de l’emploi

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 313 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 20/07/2016
    • de NICAISE Marie-Françoise
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Dans le cadre de la lutte contre le chômage des jeunes en Wallonie, un groupe de réflexion a coordonné pour le FOREm un projet de mentorat de jeunes chercheurs d’emploi par des personnes actives professionnellement, telles que des salariés, des indépendants, des chefs de petite ou grande entreprise. Le projet Mentor-U trouve sa place au sein du programme européen «  Garantie jeunesse  ».

    Si le mentorat s’inscrit dans une volonté des entreprises de s’impliquer dans les actions de mécénat de compétences, le mentor permet surtout de briser la solitude et d'apporter la confiance et le réseau dont les jeunes chercheurs d’emploi manquent souvent.

    A ce jour, le réseau Mentor-U bénéficie du soutien de plusieurs grandes entreprises, mais également de plus petites structures, ainsi que des indépendants. A ce jour, l’initiative regroupe déjà une soixantaine de mentors dans les Provinces de Hainaut et de Liège. Le but des coordinateurs du projet est évidemment d’agrandir le réseau Mentor-U pour rassembler une centaine de mentors.

    Cette initiative de mentorat des chercheurs d’emploi par des personnes actives existe depuis 2012 en Région bruxelloise et semble avoir généré des résultats positifs. Aujourd’hui, elle regroupe une soixantaine de mentors en Wallonie.

    Quels sont les premiers résultats du projet Mentor-U wallons  ? Combien de jeunes chercheurs d’emploi sont-ils déjà concernés  ?

    Les coordinateurs de ce projet bénéficient-ils du soutien de la Régions wallonne dans le cadre de leur partenariat avec le FOREm  ? Si oui, de quelle manière  ? Le projet bénéficie-t-il de Fonds européens dans le cadre du programme «  Garantie jeunesse  » auquel il est rattaché  ?
  • Réponse du 07/09/2016
    • de TILLIEUX Eliane

    Le projet « Mentor-U », coordonné par le FOREm, a été retenu et financé via les fonds FSE, en particulier l’« Initiative Emploi des jeunes », suite à l’appel à projets lancé par la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles en 2014.

    Le FOREm a lancé en septembre 2015 une procédure de marché public pour la mise en œuvre de celui-ci. C’est l’ASBL « Pour la solidarité », détentrice de la méthodologie « Mentor-U », qui a remporté le marché. Celle-ci assure la sélection de parrains /marraines et des jeunes de 18 à 25 ans accompagnés et disposant au maximum du CESS.

    Dans ce cadre, et grâce à la collaboration du réseau d’entreprises Be.Face et d’experts wallons, 410 jeunes des Provinces de Liège et du Hainaut, bénéficient ou bénéficieront de ce parrainage, par des travailleurs seniors, sur une période de 6 mois, entre 2015 et fin 2017. Le jeune et le parrain expérimenté forment, le temps du parrainage, un binôme, lui-même encadré par les responsables du parrainage et un Conseiller référent du FOREm. Les partenaires du binôme établissent ensemble un plan d’action individuel.

    Le plan d’action sert de référence à chaque rencontre pour évaluer l’état d’avancement des démarches et leurs résultats. Chaque binôme construit son propre plan d’action en fonction des besoins identifiés.

    L’objectif fixé par ce projet est d’atteindre 60 % de sorties positives. Le marché public concerne aussi le transfert de méthodologie au terme de l’accompagnement de ces 410 jeunes.

    Depuis janvier 2016, 68 jeunes sont entrés en parrainage. 24 mentorats sont clôturés, dont 22 sorties positives en lien avec les objectifs de la Garantie Jeunesse et 1 seul abandon. Soit un taux de réussite de 94 %.

    Cette initiative s’inscrit parfaitement dans la philosophie de la Garantie jeunesse, qui vise la mise en place d’un ensemble de mesures adaptées au profil des jeunes, en particulier des plus fragilisés. Il s’agit de permettre à tout jeune de moins de 25 ans de bénéficier, soit d’une opportunité d’emploi, soit d’une formation, d’un apprentissage, ou encore, d’un stage en entreprise, dans les quatre mois qui suivent la perte de son emploi ou sa sortie de l’enseignement formel.