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Les cercueils en carton

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 13 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 22/09/2016
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville, du Logement et de l'Energie

    L’article 17 de l’arrêté du Gouvernement wallon du 29 octobre 2009 qui fixe en sa section 3 les conditions auxquelles un cercueil doit répondre pour l'inhumation interdit spécifiquement l’usage de cercueils en carton.

    Interpellé en commission parlementaire le 24 mai dernier, Monsieur le Ministre s’est montré ouvert à la possibilité de revoir cet arrêté. A l’époque, une réunion était programmée avec la société liégeoise qui fabrique de tels cercueils et il attendait de sa part les études scientifiques permettant de lever toute suspicion environnementale quant à l’utilisation de ce matériau tant pour l’inhumation que pour la crémation.

    Monsieur le Ministre peut-il indiquer le suivi qui a été accordé à cette rencontre ? Les apaisements utiles ont-ils été transmis ?

    Monsieur le Ministre envisage-t-il de revoir la législation pour permettre la commercialisation et l’utilisation de cercueils en carton et sous quelles conditions ? En va-t-il de même pour des cercueils composés d’autres matériaux comme le papier mâché ou l’osier  ? Dans la négative, sur quels éléments s’appuie-t-il pour s’y opposer ?
  • Réponse du 03/10/2016
    • de FURLAN Paul

    J’ai eu l’occasion de rencontrer le représentant d’une société basée à Herstal qui souhaite développer, sur le territoire wallon, la commercialisation de cercueils en carton. La rencontre fut enrichissante, mais certaines questions restent d’actualité.

    Par ailleurs, m’a été transmise une étude scientifique qui reprend une analyse des composés du carton ainsi que ses avantages et inconvénients. Je souhaite que mon administration puisse en prendre connaissance et me faire part de ses observations.

    J’ai déjà rappelé que j’étais totalement ouvert à ce que la commission se saisisse de la question de l'usage de cercueils en carton et plus généralement, de l’ouverture aux nouvelles techniques de gestion des dépouilles (la résomation, la promession, l'aquamation ou encore l'humusation). Cela est nécessaire pour y voir plus clair et prendre attitude sur la question.

    Incontestablement, les professionnels du secteur des entrepreneurs de pompes funèbres doivent pouvoir être entendus dans leur pratique du métier, lorsqu’il est question de modifications d’une telle ampleur.

    Plus spécifiquement, sur la question du carton qui a l’air simple de premier abord, plusieurs difficultés peuvent rapidement surgir : la durabilité du matériau en cas d’exhumation plusieurs mois ou années après l’inhumation, la résistance aux chocs, l’exclusion de catégories de personnes d’une certaine corpulence et la difficulté d’évaluation de celle-ci, mais également, en cas de crémation, la nécessité d’ajout de gaz et son impact environnemental.

    Des spécialistes doivent être entendus sur ces différentes questions, sans quoi il nous sera impossible d’avancer avec les apaisements requis.