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La cartographie des nuisances sonores sur les routes et autoroutes wallonnes

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 121 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 19/10/2016
    • de KNAEPEN Philippe
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Réduire les nuisances sonores dues à la circulation toujours plus dense sur nos routes wallonnes est un enjeu crucial. Il en va de la qualité de vie des Wallons et Wallonnes. Différents moyens existent aujourd’hui pour lutter contre ces nuisances, les plus répandus étant la pose d’écrans antibruit, de merlons ou de nouveaux revêtements.

    Pour définir les priorités wallonnes en termes de lutte contre les nuisances sonores et conformément aux directives européennes relatives à la gestion des nuisances sonores dans l’environnement, deux cartographies distinctes étaient à réaliser.

    La première, concernant les voiries empruntées par plus de six millions de véhicules par an, a été réalisée voici plusieurs mois. La seconde devait prendre fin, selon Monsieur le Ministre, à la mi-2016. La cartographie est-elle aujourd’hui complète  ?

    Peut-il me communiquer les résultats de ces deux études  ?

    Le choix des emplacements à traiter, qui dépendait de ces études, a-t-il été arrêté  ?

    Un calendrier des différents plans d’action et d’investissements a-t-il été fixé  ?

    Combien de panneaux devraient-être posés ces trois prochaines années et selon quel échéancier  ?
    Il a annoncé que 10 millions d’euros avaient été prévus en la matière au sein du Plan Infrastructures 2016-2019. A-t-on déjà une idée de la répartition de cette somme sur les trois années à venir  ?

    Pense-t-il que ces 10 millions seront suffisants pour répondre aux besoins mis en lumière par l’inventaire cartographié des nuisances sonores  ?
  • Réponse du 03/11/2016
    • de PREVOT Maxime

    Pour répondre aux directives européennes relatives à la gestion des nuisances sonores dans l’environnement, deux cartographies de bruits doivent effectivement être établies.
     
    La première, concernant les voiries empruntées par plus de 6 millions de véhicules par an, a déjà été réalisée. Quant à la seconde, concernant les voiries empruntées par 3 à 6 millions de véhicules par an, l’approbation du rapport final par le fonctionnaire dirigeant a été délivrée au mois de juin dernier, ce qui équivaut à la réception provisoire.
     
    Ensuite, un délai de garantie de 12 mois est prévu au cours duquel l’adjudicataire s’engage à :

    - corriger gratuitement les éventuelles erreurs constatées par le fonctionnaire dirigeant;
    - vérifier la compatibilité des résultats avec les autres études de cartographie acoustique réalisées dans le cadre de la directive 2002/49/CE.
     
    La réception définitive sera accordée au terme de ce délai et après réalisation des éventuelles corrections. Autrement dit, mes services sont actuellement dans une période de vérification durant encore quelques mois. Au terme de celle-ci, le résultat de l’étude sera effectif et un classement pourra être défini.
     
    En parallèle, mon administration prépare un plan d’actions. Celui-ci tiendra compte de la mise en place d’écrans antibruit, mais envisagera également, le cas échéant, la mise en place de revêtement plus silencieux, de merlons, etc. Les zones seront traitées en fonction des endroits hiérarchisés selon la double cartographie réalisée.
     
    Tout ce projet devra s’inclure dans un plan plus large de lutte contre le bruit en général, ce dossier étant piloté par mon collègue ministre de l’Environnement.
     
    Enfin, un total de 10 millions d’euros sur les 640 millions du Plan Infrastructures 2016-2019 est prévu afin de diminuer les nuisances sonores sur le réseau autoroutier et routier par des écrans antibruit.
     
    Cependant, ce montant, bien que non négligeable, ne permettra pas de répondre à tous les besoins. En effet, pour traiter ceux-ci à la perfection dans une situation budgétaire considérée comme « idéale», mon administration a estimé, en 2015, les besoins à des montants bien supérieurs pour une intervention acoustique uniquement au moyen d’écrans antibruit.
     
    Mais, sans pouvoir la chiffrer précisément, la part du Plan Infrastructures 2016-2019 consacrée à la lutte contre le bruit est toutefois très largement supérieure à ces 10 millions réservés à la stricte pose d’écrans antibruit, car, à chaque dossier routier ou autoroutier du Plan, est associé un renouvellement du revêtement avec une diminution du bruit concomitante puisque les nouveaux revêtements sont nettement moins bruyants que les revêtements en place.
     
    Enfin, lorsque la configuration des lieux le permet, mon Administration prévoit de réaliser des merlons, c’est-à-dire des buttes de terre qui sont les meilleurs écrans antibruit qui soient puisqu’ils sont à la fois très performants, qu’ils s’intègrent parfaitement dans l’environnement, mais aussi parce qu’ils sont les moins couteux.
     
    En conclusion, par ces diverses mesures, j’entends lutter au mieux contre le bruit routier ou autoroutier, en optimisant les possibilités d’actions en regard des budgets nécessaires et disponibles.