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Les retours d’adoption

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 125 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 25/10/2016
    • de LECOMTE Carine
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    C’est un constat inquiétant que pose Sébastien De Jonge, directeur de l’ASBL « Sans Collier », quand il affirme qu’un chien adopté sur dix sera ramené au refuge. Les raisons invoquées sont souvent les mêmes. «  Quand une personne arrive au refuge, il se peut qu’elle tombe sous le charme d’un animal, mais, malheureusement, il arrive encore trop fréquemment qu’elle ne pense pas à tout ce que cela engendre  », explique Sébastien De Jonge.

    Ainsi, le comportement du chien (antécédents, critères de propreté, d’entente avec les autres animaux de l'adoptant non rencontrés  ) sont autant de motifs qui peuvent pousser l'adoptant à ramener l’ animal au refuge.

    Ce «phénomène de retour» touche dans une moindre mesure la SPA de Liège. Ainsi, selon Fabrice Renard, porte-parole de l’ASBL « Animal sans toit », le retour d'adoption représente 5% des situations. Ceci s'explique par les contrôles assez poussés effectués par cette structure (enquête détaillée réalisée auprès des adoptants, conseils prodigués par les bénévoles du refuge,…). En outre des contrôles «  pré-adoption  » sont également parfois effectués.

    Une «adoption manquée» peut être un événement traumatique pour un animal et impacter la santé de celui-ci.

    J'en viens à mes questions

    Qu'en est-il de ces contrôles «  pré-adoption  »  ? Sont-ils fréquents, organisés de manière systématique par certains refuges  ? Comment se déroulent-ils  ? Par qui sont-ils effectués  ? Sont-ils bien perçus par les futurs adoptants  ? Conduisent-ils parfois les responsables de refuge à refuser une adoption  ?

    Monsieur le Ministre est-il favorable aux contrôles «  pré-adoption  » ? Dans quelle mesure ceux-ci permettent-ils de diminuer les retours des chiens dans les refuges ?

    Dispose-t-il d'indications plus précises sur le retour des animaux dans les refuges en Région wallonne (pourcentage de retours,..) ? Ce phénomène touche-t-il aussi les chats ? Dans l'affirmative, dans quelle mesure ?
  • Réponse du 09/11/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    La nécessité d’un contrôle préadoption est laissée à l’appréciation des refuges, en fonction d’éléments propres à l’organisation de chacun d’entre eux. La loi ne l’impose pas.

    Par contre, le cadre réglementaire a développé d’autres obligations visant à augmenter les chances de réussite d’une adoption en informant au mieux le candidat adoptant. Ainsi, chaque refuge agréé doit tenir pour chaque chien, un dossier individuel composé de trois documents, à savoir :
    * une déclaration de cession qui reprend des informations sur les antécédents de santé, de comportement et d'environnement du chien qui est cédé au refuge ;
    * une fiche d’appréciation du comportement qui comprend les observations relatives au comportement du chien durant son séjour au refuge ;
    * un contrat d’adoption entre le refuge et l'adoptant du chien.

    Les informations figurant sur la déclaration de cession d'un chien et la fiche d'évaluation du comportement au refuge sont communiquées aux personnes qui veulent adopter l'animal. Le passeport ou le carnet de vaccination est également transmis au nouveau responsable de l'animal.

    Par ailleurs, le responsable du refuge agréé a pour rôle de conseiller le candidat adoptant dans le choix d'un chien en examinant avec lui la liste de questions indispensables à se poser avant l'acquisition d'un chien. Ces questions permettent notamment de se faire une idée du profil du candidat adoptant, de l’environnement dans lequel l’animal va être hébergé et dès lors du type de chien qui conviendrait le mieux.

    Mes services disposent des chiffres relatifs au nombre d’animaux accueillis par les refuges, mais ceux-ci ne permettent pas de visualiser le nombre de retours d’adoption.

    Une amélioration du suivi statistique passe d’abord par une gestion informatisée des entrées et sorties au sein même des refuges, permettant alors une transmission plus performante vers mes services du nombre d’animaux recueillis et de leur devenir.

    Des concertations sont d’ailleurs en cours avec les refuges agréés pour mettre au point une formule qui satisfasse chacun dans les limites des disponibilités administratives des uns et des autres.