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La conférence de ING sur les "FinTech"

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 65 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 04/11/2016
    • de DODRIMONT Philippe
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    D’après une invitation qui circulerait actuellement, ING, en partenariat avec LeanSquare et Startups.be, organiserait une conférence sur les «  FinTech  », ce qui est pour le moins surprenant vu l’actualité concernant ING.

    Plusieurs questions se posent.

    Tout d’abord, Monsieur le Ministre est annoncé en tant qu’orateur pour l’introduction de cette conférence. Peut-il me confirmer sa participation à celle-ci  ?

    Ensuite, une confusion semble exister quant à la date de l’événement. Peut-il me préciser quand il aura lieu  ? Peut-il également me dire si la Région wallonne participe d’une quelconque manière à cette opération, outre son éventuelle présence  ?

    Enfin, ne pense-t-il pas que le moment choisi pour communiquer est inopportun au vu de l’actualité autour de ING ?
  • Réponse du 12/04/2017
    • de MARCOURT Jean-Claude

    La conférence à laquelle se rapporte la question était organisée par Leansquare, l’incubateur de Meusinvest.

    Divers intervenants et partenaires étaient présents, dont ING, mais aussi Google, des porteurs de projets liés aux plateformes Fintech, des spécialistes du secteur,…

    Vu l’annonce de la restructuration d’ING, la conférence, initialement prévue en octobre 2016, a été postposée en janvier 2017 afin d’éviter toute confusion entre le sujet de la conférence : les plateformes Fintech et la restructuration annoncée par ING.

    Je n’étais pas présent à cette conférence, un de mes collaborateurs y était ; le message qui y a été adressé est le suivant :

    Les plateformes FinTechs sont souvent plus rapides, transparentes, moins chères et bien adaptées aux besoins des clients. Elles permettent également une forme de démocratisation de la finance en répondant aux attentes et modes de vie de la jeune génération. Dans certains cas, elles favorisent aussi l’inclusion financière en donnant accès aux services financiers à des personnes qui sont exclues de ce circuit.

    L’industrie FinTech, dans son approche souple, digitale et « orientée utilisateur », porte un enjeu majeur pour le développement de services financiers innovants pour tous. Les consommateurs ont donc intérêt à ce que de nouveaux acteurs bousculent les acteurs établis du secteur financier afin de :
    - Réduire les coûts des services et des produits.
    - Simplifier les services financiers pour donner la possibilité aux utilisateurs de comprendre et donc de mieux maitriser leurs finances et de prendre de meilleures décisions.
    - Redonner de l’autonomie pour permettre aux clients de devenir des utilisateurs, des membres : c’est-à-dire rééquilibrer la relation, aujourd’hui descendante, entre le fournisseur du service, qui possède les pleins pouvoirs, et l’utilisateur du service qui subit un système qui le dépasse.
    - Jurer transparence et éthique, que ce soit dans l’utilisation des données utilisateurs ou dans la conduite du projet, pour redonner du sens à l’argent.

    Il y a également une nécessité de trouver un juste équilibre entre règlementations appropriées, afin de protéger les consommateurs dans le cadre de ces nouveaux modèles, et d’éviter une concurrence déloyale pour les acteurs historiques.

    Il convient également que l’innovation dans le secteur de la finance puisse bénéficier au plus grand nombre, et aille dans un sens de davantage de démocratisation au niveau des services proposés. Les Fintech manqueraient de vision et leurs objectifs, si elles n’étaient utilisées que pour réduire des coûts et le personnel des institutions bancaires, sans amener une valeur ajoutée à la société dans son ensemble.

    C’est donc de la responsabilité de la Wallonie de créer les conditions idéales au développement des Fintech, de faire en sorte que le secteur financier « traditionnel » ne reste pas spectateur et appréhende cette dynamique, au risque de la subir. Mais c’est aussi de la responsabilité de la Wallonie de s’assurer que les évolutions liées aux Fintech soient bénéficiaires à l’ensemble de la population, et soient porteurs de progrès, non seulement économiques, mais sociaux également.