La programmation des différents chantiers en Région wallonne

• Session : 2016-2017
• Année : 2016
• N° : 183 (2016-2017) 1

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• Question écrite du 08/11/2016

  • de JEHOLET Pierre-Yves
  • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine
  
  Les bouchons représentent un véritable fléau pour la mobilité wallonne. Encore récemment, les automobilistes liégeois ont pu le constater à leurs dépens. En effet, en plus du désormais traditionnel chantier de Cheratte, d’autres travaux de fauchage de la berne centrale ont été prévus sur cet axe important du réseau wallon.
  
  En considérant que le chantier de Cheratte impacte déjà fortement la circulation, je m’interroge sur l’opportunité d’un chantier supplémentaire aux heures de pointes.
  
  Monsieur le Ministre pourrait-il dès lors m’indiquer quelles sont les règles en vigueur concernant la programmation des différents chantiers sur le réseau wallon  ? Quelle est la procédure décisionnelle  ?
  
  Je comprends bien que certains travaux soient nécessaires, mais je trouve qu’ils sont exécutés à des moments inopportuns.
  
  Par ailleurs, ne serait-il pas plus efficace de faire travailler les hommes de nuit ? Cela aurait un impact réduit sur le trafic et les hommes sur le chantier seraient moins exposés aux dangers de la circulation. Sinon, pourquoi  ? Est-ce une question de budget ?

• Réponse du 28/11/2016

  • de PREVOT Maxime
  
  La Direction générale opérationnelle des Routes et des Bâtiments a établi la Circulaire C.T.02.21 « Chantiers et interventions sur le réseau structurant – Maintien de la fluidité du trafic ». L’objectif de celle-ci est de garantir et maintenir la fluidité du trafic sur le réseau. Elle précise également le nombre minimal de bandes de circulation à maintenir sur chaque axe, selon l’heure de la journée pour les jours ouvrables, les samedis et les dimanches ordinaires. Pour les périodes de congés scolaires, il existe une carte adaptée.
  
  De manière générale, la majeure partie des travaux d’entretien est réalisée en dehors des heures de pointe définies par cette circulaire. Des pénalités sont d’ailleurs prévues dans les cahiers des charges en cas de débordement en dehors des plages horaires autorisées.
  Si pour des raisons de sécurité et/ou des raisons techniques, les travaux ne peuvent être organisés en se limitant uniquement aux plages horaires de cette circulaire, une demande de dérogation motivée est introduite auprès de l’Inspecteur général qui pourra l’autoriser si elle est justifiée.
  
  Dans ce cas, des mesures complémentaires sont prises pour prévenir les usagers des difficultés qui sont attendues afin de leur permettre d’adapter éventuellement leurs itinéraires. Ces moyens sont les suivants :
  * des  PMV sur autoroutes qui annoncent les travaux
  * des communiqués de presse diffusés aux différents médias
  * des infos trafic sur le site « trafiroutes » de la DGO1
  * des panneaux d’information de chantier
  
  Par ailleurs, lors d’un chantier de jour, PEREX étudie la longueur des files estimée et, avec la Direction des routes concernée, adapte la date de début du chantier.
  
  Enfin, les travaux de nuit se réalisent très régulièrement, car ils permettent notamment la réduction des encombrements de circulation. Dans le cas d’un chantier en continu, la réduction des délais d’exécution est également mise en oeuvre.
  Il faut toutefois savoir que les travaux de nuit ne peuvent s’envisager que pour certaines opérations, car ils représentent un risque pour la qualité de certains travaux, une organisation de chantier plus complexe et un coût direct plus élevé.
  
  Dès lors, il convient de réserver les opérations de nuit à certaines situations spécifiques à analyser au cas par cas.
  
  À cet égard, les exemples de chantier où un travail de nuit a été exécuté ne manquent d’ailleurs pas : la traversée de Martelange, les Viaducs de Cheratte ainsi que de nombreux travaux d’entretien et d’élagage sur l’ensemble du réseau, etc.