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Les constats en matière de prévention contre les IST

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 206 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 14/11/2016
    • de PECRIAUX Sophie
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    D’après une étude réalisée par IPSOS, à l’initiative de Durex, de la plate-forme Prévention Sida et du Centre d’Expertise Flamand Sensoa, 9 Belges sur 10 ne craignent pas ou plus les IST. 

    Pourtant, le nombre de diagnostics de chlamydia a été multiplié par quatre entre 2003 et 2015 et par 8 pour la syphilis. Le nombre de personnes infectées par le sida n’augmente pas, mais reste toujours à près de trois personnes par jour !

    La Plate-Forme Prévention Sida souligne que 90 % savent que le préservatif est le meilleur moyen de se protéger. Cependant d'autres chiffres aux habitudes des Belges sont très alarmants : 
    * 65 % ignorent que le sexe oral peut mener à une IST ;
    * 25 % ne connaissent pas la chlamydia, alors qu’elle peut mener à l’infertilité ;
    * 25 % ne connaissent pas encore la manière dont les IST se transmettent.

    Nous avançons dans le dépistage, ce qui explique en partie les chiffres d’infections détectées, mais restons perfectibles. J’ai l’impression que l’on parle moins du Sida, du VIH, des IST. Il y a une certaine normalisation, sans doute due au développement des traitements.

    Ce mois-ci, une nouvelle campagne de prévention devrait être lancée. En quoi consistera-t-elle ?

    Quels sont les acteurs concernés ?

    Quelles sont les concertations avec l'homologue de Monsieur le Ministre de la Fédération Wallonie-Bruxelles, en charge de la santé des jeunes, afin de les sensibiliser aux risques des IST par le biais de l’EVRAS notamment ?

    Ces sujets restants encore trop tabou dans les familles, le rôle de l’école, des associations de jeunesse, des médias, des médecins de premières lignes et d’autres acteurs me paraît primordial.

    Comment renforcer les campagnes afin que les facteurs de transmission des IST ne soient plus ignorés par 1/4 de notre population ?
  • Réponse du 28/11/2016
    • de PREVOT Maxime

    La campagne de prévention lancée ce mois-ci intitulée « Partager sa vie avec une personne séropositive, c’est possible » s'inscrit dans le prolongement de la campagne d'été initiée en 2015 (« Les bons réflexes ») et rediffusée en 2016, qui était axée sur le concept de la prévention combinée. Cette campagne s'adresse à toutes les personnes séropositives (VIH) et les personnes séronégatives en général.

    Les objectifs visés par la campagne sont :

    amener le public à mieux accepter la séropositivité par une meilleure intégration des personnes vivant avec le VIH dans la vie de tous les jours, en mettant en avant le caractère non contaminant si elles ont une charge virale indétectable ;
    - informer le public sur le concept de prévention combinée du caractère non contaminant des personnes vivant avec le VIH qui prennent un traitement ;
    - inviter le public à porter un autre regard sur les personnes vivant avec le VIH ;
    - adresser aux personnes vivant avec le VIH un message de soutien faisant part de leurs difficultés quotidiennes et les assurer de la mobilisation de la société ;
    - sensibiliser le public au fait que les personnes séropositives prenant un traitement ne sont quasi plus contaminantes et qu'il est possible de vivre avec elle, dans la vie de tous les jours sans risque d'infection.

    Actuellement, le protocole relatif à la généralisation de l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) en milieu scolaire est en cours de révision afin d’être conforme au transfert de compétences. Il implique tant les compétences de la Région wallonne et de la Cocof (Promotion de la santé et Centres de planning familiaux) que celles de la Fédération Wallonie-Bruxelles (enseignement et promotion de la santé à l’école). Ce référentiel commun donne une définition de l’EVRAS, de ses objectifs, de ses thématiques et encadre les échanges d’informations et de collaborations entre les secteurs concernés.

    De nombreuses actions sont en cours de réalisation afin d’informer la population des facteurs de transmission des IST notamment via les campagnes radio et TV des opérateurs que nous soutenons, via le travail effectué en collaboration avec mes homologues concernant la généralisation de l’EVRAS en milieu scolaire, via la sensibilisation des professionnels de la santé en première ligne pour poursuivre ce travail d’information, via les différents sites internet tels que « love attitude » créé par les Fédérations des centres de planning familiaux.