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L’illettrisme en Région wallonne

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 60 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 25/11/2016
    • de GALANT Jacqueline
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Selon l’ASBL «  Lire et Ecrire  », on estime l’illettrisme à 10 % au moins la part des personnes en situation d’illettrisme/ d’analphabétisme parmi la population adulte en Région wallonne, c'est-à-dire la population ne possédant pas les aptitudes de base en lecture, écriture ou langue orale, leur permettant de faire face aux besoins de la vie quotidienne.

    Néanmoins, en Région wallonne, nous ne disposons toujours pas de données statistiques officielles sur l’état de l’illettrisme, l’estimation est pour l’instant réalisée et projetée sur base des données disponibles au niveau de l’OCDE et d’autres régions européennes.

    Madame la Ministre envisage-t-elle à terme une enquête spécifique sur la question comme d’autres régions d’Europe afin de disposer de chiffres précis ?

    En l’absence de données statistiques sur la question, quelles actions ont-elles été entreprises pour combattre l’illettrisme en Région wallonne ?
  • Réponse du 05/01/2017
    • de TILLIEUX Eliane

    Les données en matière d’alphabétisation sont fournies par l’ « État des lieux de l’alphabétisation en Fédération Wallonie-Bruxelles », élaboré par le Comité de pilotage permanent sur l’alphabétisation des adultes, instance de concertation regroupant, entre autres, les représentants des pouvoirs publics en charge de cette matière transversale, mais également le monde associatif, à travers la participation de Lire et Ecrire, et l’IWEPS.

    Cette mission est confiée au Comité de pilotage permanent par l’accord de coopération du 2 février 2005 relatif au développement de politiques concertées en matière d’alphabétisation des adultes. L’objectif recherché est d’améliorer la qualité des données et de l’information sur l’alphabétisation.

    Dans ses travaux, le Comité de pilotage projette également de poursuivre un projet d’enquête entamée, en 2010 et 2011, sous la houlette de l’IWEPS.

    Concernant les actions entreprises pour combattre l’illettrisme, la Wallonie intervient à travers les politiques d’insertion socioprofessionnelle, de cohésion sociale et d’action sociale.

    Pour ce qui concerne l’emploi et la formation :
    Les aides à l’emploi APE participent de manière significative au financement des emplois du secteur associatif de l’alphabétisation. 6 travailleurs sur 10 sont financés par ces aides.
    Ces subventions contribuent non seulement à la stabilisation des emplois, mais aussi au bon fonctionnement et à la continuité des activités de l’alphabétisation.

    25 centres d’insertion socioprofessionnelle organisent des formations en alphabétisation, en remise à niveau et en français langue étrangère (dont l’alpha-fle). Cela représente, en 2013, 833.153 heures de formation données à 3.396 stagiaires.

    Une convention pluriannuelle multisectorielle réunit le secteur de l’insertion socioprofessionnelle et celui de l’action sociale. Cette convention subventionne des actions qui viennent renforcer d’autres mesures : formations à destination des personnes en (ré)affiliation sociale, des travailleurs, actions de sensibilisation et de développement de partenariats, d’accueil et d’orientation des publics ainsi que l’émergence de la demande.

    Comme on peut le constater, cette thématique mobilise en Wallonie de nombreux acteurs et ressources dans le cadre d’une dynamique concertée.