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La promotion de la formation continue dans le cadre de la Stratégie européenne "éducation et formation 2020"

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 84 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 09/12/2016
    • de NICAISE Marie-Françoise
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    En 2015, seuls 5 % des adultes wallons âgés de 25 à 64 ans ont déclaré avoir participé à des cours ou des formations. De plus, on n’observe qu’une faible fluctuation du résultat ces dernières années.

    Dans le cadre de la Stratégie européenne "éducation et formation 2020", l’Union européenne s’est fixée comme objectif à atteindre un taux de 15 % d’adultes qui, en 2020, participent à l’enseignement et la formation continue.

    Actuellement, le taux européen moyen s’élève à 11 %. On est donc bien en dessous de la moyenne européenne, et très éloigné de l’objectif fixé pour 2020.

    Enfin, les taux de participation à la formation continue sont plus élevés pour les personnes au chômage (7.2 %) et inactives (6.4 %) que pour les personnes possédant un emploi.

    Qu'est-il actuellement mis en place par l'administration pour encourager la population active à s’insérer dans un cycle d’enseignement ou de formation continue  ?

    Que compte mettre en place Madame la Ministre pour atteindre l’objectif européen de 15 % à l’horizon 2020  ?

    Outre, la création d’une maison des langues sur le site de Louvain-la-Neuve, d’autres collaborations sont-elles prévues avec les universités dans le cadre de la formation continue  ? Si oui, quels sont les projets concernés  ? Le Ministre Marcourt y est-il associé ?
  • Réponse du 20/01/2017
    • de TILLIEUX Eliane

    En ce qui concerne les initiatives mises place pour soutenir et renforcer la participation des publics adultes à la formation tout au long de la vie, il est à noter que si la décision de participation des publics à des actions de formation relève en premier lieu de leur propre initiative et/ou de celle de l’entreprise qui les emploie, les possibilités de formation professionnelle en Wallonie sont multiples.

    Tout d’abord, le réseau des quinze centres IFAPME actifs en Wallonie permet à tout candidat indépendant de se préparer à une fonction dirigeante au sein d’une PME. En outre, l’IFAPME organise également des formations continues à destination des indépendants, des cadres, des travailleurs, …

    Par ailleurs le FOREm et les centres de compétence développent également une offre de formation initiale et continue accessible aux demandeurs d’emploi comme aux entrepreneurs et candidats entrepreneurs.

    En outre, le FOREm procède actuellement à des travaux structurés d’analyse et de détection des besoins en compétences, articulés autour des domaines d’activités stratégiques de la Wallonie, à savoir les domaines des 6 pôles de compétitivité, mais également ceux des axes prioritaires du Plan Marshall 4.0 (construction et développement durable, transition numérique), ainsi que d’autres domaines de spécialisation intelligente. Ces travaux reposent entre autres sur l’organisation de tables-rondes par domaine d’activité stratégique auxquelles participent experts techniques et/ou sectoriels, représentants des Pôles de compétitivité et des Centres de Compétence, Universités et Hautes Écoles, notamment. L’objectif est de mieux définir les besoins auxquels les Centres de Compétence d’une part, et les projets de formation déposés dans les Pôles de compétitivité d’autre part, vont être amenés à répondre à l’avenir. Le FOREm entend en outre étendre cette approche par domaines d’activité stratégiques à l’ensemble de son offre de formation. Notons par ailleurs que la dimension partenariale – plus particulièrement le partenariat avec les secteurs professionnels – est un des fondements des Centres de Compétence, qui se traduit tant au niveau de la composition de leurs instances qu’au travers de collaborations concrètes de terrain.

    Concernant, plus spécifiquement l’accès des travailleurs aux formations qualifiantes, la Wallonie leur offre, en outre, la possibilité de bénéficier d’incitants à la formation grâce, notamment, au dispositif des chèques-formation.

    Afin de soutenir la formation des travailleurs engagés dans le secteur privé, le dispositif du congé-éducation payé leur permet de suivre une formation reconnue et de s’absenter du lieu de travail pendant la durée de la formation avec maintien de leur rémunération, le cas échéant plafonnée.

    Enfin, le dispositif du crédit-adaptation en Région wallonne soutient également financièrement les formations spécifiques que l’entreprise organise pour ses travailleurs dans le but de les maintenir à niveau ou de développer leurs compétences.

    Les dispositifs évoqués ci-avant feront l’objet d’une réorganisation dans le courant 2017, sur la base des orientations formulées par les partenaires sociaux dans le cadre du Pacte pour l’Emploi, de manière à optimiser leur impact.

    Par ailleurs, au niveau de la promotion de la formation, le FOREm et les Centres de compétence ont contribué activement à la semaine européenne de la formation professionnelle « VET week » (quelques exemples : réalité augmentée pour découvrir le soudage à Technifutur, serious gaming à Techno.bel, conduite d’engins de chantier et forestiers sur simulateur à Construform et à Wallonie-Bois).

    En outre, dans une optique de cohérence et de complémentarité, trois projets de Cités des métiers se développent en Wallonie : à Liège, Charleroi et Namur. Le dispositif d’orientation tout au long de la vie concourt, notamment, à la revalorisation de l’enseignement qualifiant et de la formation professionnelle, enjeu majeur pour le redéploiement économique de notre Région. Les Cités des métiers associent de nombreux partenaires : acteurs de l’orientation, de la formation, de l’enseignement et de l’insertion, ainsi que le monde de l’entreprise et les secteurs professionnels.

    Dans le cadre de la Garantie Jeunesse, le FOREm a lancé un appel à projets de promotion des métiers à destination du public adolescent. Pour privilégier le contact direct dans la promotion de la formation, le FOREm vient de refondre son dispositif des essais métiers avec l’objectif de le rendre plus souple et plus flexible, offrant ainsi davantage de possibilités aux personnes intéressées de s’essayer à un ou plusieurs métiers avant de choisir d’entrer en formation. Tout au long de l’année de nombreuses opérations sont également organisées, telles que les villages métiers, Building Heroes ou Habiter demain. Enfin le Gouvernement et le FOREm soutiennent WorldSkillsBelgium, non seulement dans le volet « compétition métiers » de ses activités, mais surtout dans son volet promotion des métiers techniques.

    Les priorités définies dans le plan Marshall contribuent, de manière indirecte, à mettre en lumière certains domaines de compétences. Il en va ainsi des métiers d’avenir, de l’innovation, de la construction / rénovation durable ou de la transition numérique.

    De plus, il importe que la formation professionnelle soit en capacité de visibiliser et d’attester les acquis d’apprentissage. Dans cette perspective, le FOREm poursuit le déploiement du dispositif partagé de certification des compétences acquises en formation.
    Parallèlement, le Consortium de validation des compétences poursuit également avec le soutien du Plan Marshall et des opérateurs publics de formation, le déploiement des épreuves de validation des compétences.

    Enfin, en ce qui concerne les collaborations développées avec les universités, outre la Maison des Langues à Louvain-la-Neuve, on peut citer également la mise en place des structures collectives d’enseignement supérieur (décret du 11 avril 2014, à l’initiative du Ministre Marcourt et avec la participation du FOREm et de l’IFAPME), la création de programmes conjoints au départ des Centres de compétence tels que la formation passerelle de Human Ressources Manager dispensée au centre de compétence Management & Commerce ainsi qu’à l’UCL Mons ou, encore, le certificat interuniversitaire en management du tourisme et des loisirs organisé au centre de compétence Tourisme ainsi qu’à UNamur et à l’ULg, en partenariat avec les Hautes Écoles Robert Schuman, Charlemagne et HeNaLux et le partenariat UlG-Campus automobile de Francorchamps portant sur un master complémentaire en motorisations propres. Enfin, des partenariats sont développés dans le domaine de la chimie et des biotechnologies avec le centre de compétence Cefochim et le centre FOREm Giga, avec Biopark (ULB), d’une part, et l’ULg, d’autre part. En province du Luxembourg, un partenariat, initié par IDELUX, est également mis en place entre l’UlG, le FOREm et le Centre Wallonie Bois, dans la perspective du développement d’une plateforme technologique à Arlon.