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L’alcool au volant

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 347 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 15/12/2016
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Dans le cadre d’une campagne de l’AWSR sur l’alcool au volant, un outil qui peut paraître intéressant est distribué. Celui-ci indique le taux d’alcool probable en fonction du fait que l'on est un homme ou une femme, du poids et du nombre de verres consommés.

    Le message «  boire ou conduire  ? Il faut choisir  » est bien mis en évidence. Mais selon moi, il est contradictoire. En effet, cet outil permet de connaître en réalité le nombre de verres auquel le conducteur a droit pour ne pas dépasser un certain taux d’alcool. Il ne choisi donc pas entre boire ou conduire, mais est simplement renseigné sur le nombre de verres permis pour pouvoir reprendre le volant. Par exemple, un homme de 90 kilogrammes pourrait boire, d’après le dépliant, 3 verres de bière (25 centilitre), de vin (10 centilitre) ou de vodka (3 centilitre) avant de reprendre le volant.

    J’aimerais connaître la position de Monsieur le Ministre sur cette campagne et sur cette façon de communiquer.

    Sachant que l’alcool cause toujours 1 800 accidents corporels et tue 85 personnes par an en Wallonie, ne trouve-t-il pas que pour appliquer parfaitement le slogan «  boire ou conduire  ? Il faut choisir  », il serait préférable de complètement interdire la consommation d’alcool lorsqu’on reprend le volant  ?

    Vu le nombre toujours trop élevé de personnes contrôlées en état d’ivresse au volant en Wallonie, quelles sont les mesures qu’envisage de prendre Monsieur le Ministre pour diminuer ces chiffres et donc réduire le nombre d’accidents ?
  • Réponse du 27/12/2016
    • de PREVOT Maxime

    Dans le cadre des campagnes de sensibilisation à la conduite sous l’influence d’alcool, le message de l’AWSR est qu’entre boire et conduire, il faut choisir.

    Cependant, dans les faits, il semble que les usagers de la route aient davantage tendance à se référer à la limite légale de 0,5 g/L et à surestimer le nombre de verres d’alcool qu’ils peuvent consommer avant de l’atteindre.

    L’objectif de la réglette alcool que vous évoquez est donc de montrer aux usagers de la route qu’après 2 ou 3 verres, la plupart des personnes ne peuvent plus reprendre le volant, car elles ont dépassé la limite légale.

    Les conducteurs qui ont causé un accident, et les conducteurs hospitalisés dans les services d’urgence ont des taux d’intoxication alcoolique élevés (en général supérieurs à 1 g/L) bien au-delà de la limite légale de 0,5 g/L. Abaisser la limite légale ne contribuera pas à mieux faire respecter la limite actuelle.

    Une diminution des accidents liés à la conduite sous influence passe par une augmentation des contrôles, et une augmentation de la probabilité subjective et objective d’être contrôlé et sanctionné. Un abaissement de la limite – de façon générale – imposerait aux forces de police un travail important pour le suivi de personnes ayant de 0,2 à 0,5 g/L dans le sang alors qu’elles ne constituent pas la cible première des contrôles et des statistiques d'accidents.

    Plusieurs actions de sensibilisation sont organisées par l’AWSR afin de sensibiliser les usagers de la route aux dangers de l’alcool au volant. L’Agence a mené une campagne de sensibilisation accidents de week-end pendant l’été dernier qui portait sur la conduite sous l’influence de drogues et d’alcool. Par ailleurs, l’AWSR mène chaque année une campagne BOB pendant les fêtes de fin d’année en collaboration avec les autres Régions. Cette collaboration sera renouvelée en 2017.