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L’augmentation du nombre de décès sur les routes en 2015

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 348 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 15/12/2016
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Pendant 4 ans, le nombre de décès sur les routes wallonnes a diminué d’année en année. En effet, il était de 404 en 2011, 349 en 2012, 316 en 2013 et 305 en 2014.

    D’après le rapport de l’Agence wallonne pour la sécurité routière (AWSR), ce nombre est en augmentation en 2015 puisqu’il est passé à 326 décès. Cette augmentation serait due au fait qu’il y a eu en 2015 un week-end en plus (au mois de mai) et que les accidents mortels sont plus nombreux le week-end.

    Cette raison avancée par l’AWSR m’étonne beaucoup et je ne peux pas croire qu’on dénombre 21 décès supplémentaires uniquement parce qu’il y a eu un week-end en plus.

    Dès lors, j’aimerais savoir si Monsieur le Ministre considère, sans mauvais jeu de mot, que cette explication tient la route  ? Quelles seraient, selon lui, les autres raisons expliquant cette augmentation  ? Peut-il déjà avancer des chiffres pour 2016  ?

    Selon la présentation du rapport de l’AWSR du 1er décembre, le nombre de décès estimé est de 309. Sachant qu’il y a eu plusieurs jours fériés, longs week-ends et les différentes animations de fin d’année, Monsieur le Ministre est-il en mesure de confirmer cette estimation  ? Et quelle est son interprétation de ces chiffres ?
  • Réponse du 23/12/2016
    • de PREVOT Maxime

    L’année 2015 a en effet été la première année depuis 2011 pendant laquelle la Wallonie a déploré une augmentation du nombre de victimes sur ses routes, passant de 305 tués 30 jours en 2014 à 326 tués 30 jours en 2015.

    Après analyse des données, l’AWSR constate que trois mois de 2015 furent particulièrement meurtriers. Ces trois mois furent mai, juillet et août.

    Le mois de mai 2015 fut exceptionnel sur le plan calendaire. D’une part, il a compté cinq weekends entiers et l’on sait que le risque d’accident mortel est plus important le weekend. D’autre part, le hasard du calendrier a fait que trois de ces cinq weekends étaient des « longs » weekends avec le premier mai qui est tombé un vendredi, l’Ascension qui est tombée un jeudi (avec le pont le vendredi) et la Pentecôte le lundi 25 mai. Tous ces éléments ont contribué à faire de ce mois de mai un mois plus meurtrier que la moyenne des mois de mai.

    Les mois de juillet et d’août ont été exceptionnels en termes de tués sur les routes. Ici, les analyses de l’AWSR ciblent plutôt une météo fort clémente. En conséquence, le secteur touristique a pleinement profité de ces excellentes conditions avec des taux d’occupations et de fréquentation importants pour l’hôtellerie et pour les attractions de plein air (cf. le baromètre des acteurs touristiques wallons de l’été 2015). Pour éviter de connaître un été aussi catastrophique en 2016, l’AWSR a réalisé une campagne spécifique sur les accidents du weekend en juin 2016.

    L’année 2016 n’étant pas clôturée, les données ne sont pas encore disponibles. Toutefois, la police diffuse tous les 3 mois une information provisoire sur les accidents corporels et les décès sur place qui se sont produits sur le territoire. Sur cette base, l’AWSR estime le nombre de décédés sur place ou dans les 30 jours des suites d'un accident de la circulation. Le nombre de 309 décédés correspond à l’estimation faite par l’AWSR du nombre de décédés pour la période d’octobre 2015 à septembre 2016 compris c'est-à-dire pour un total glissant de 12 mois. Les données des trois derniers mois de l’année et donc les premières estimations pour l’année 2016 devraient, quant à elles, être disponibles dans le courant du mois de mars 2017.