/

La situation des salamandres

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 142 (2016-2017) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 15/12/2016
    • de DODRIMONT Philippe
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Au printemps dernier, j’avais abordé une problématique concernant un champignon pathogène qui touchait les populations de salamandres. Un réseau de détection et de surveillance du pathogène avait été mis en place sur le territoire wallon.

    Quel est le fruit de ce réseau  ? Quels sont les résultats  ? Le champignon sévit-il encore  ?

    Quelle est la répartition et quel est l’état des populations de ces amphibiens en Wallonie  ?

    Un groupe de travail avait été constitué afin d’analyser les actions en place et évaluer les éventuelles actions complémentaires. Puis-je connaître l’état d’avancement de ce groupe de travail ainsi que les actions supplémentaires mises en place ?
  • Réponse du 05/01/2017
    • de COLLIN René

    Depuis fin février 2016, un seul cas de population de salamandres infectées par ce champignon pathogène a été mis en évidence près de Dinant. Ce cas est assez interpellant, car assez distant des autres cas détectés antérieurement, tous situés en Province de Liège (pour rappel, Eupen, Robertville et Sart-Tilman).

    Les forêts où le pathogène a été trouvé semblent être des forêts particulièrement fréquentées par le public. Les promeneurs représentent dès lors un facteur potentiel de dispersion du pathogène.

    D’autres cadavres ont été récoltés ailleurs, mais aucun ne s’est avéré positif pour le pathogène. En outre, le pathogène n’a pas encore été trouvé sur une population d’un de nos quatre tritons en Wallonie, alors qu’il l’a été dans une localité de Flandre.

    Une Convention de recherche avec Natagora a été signée cet été afin d’initier un « monitoring actif » en Wallonie, soit des prospections plus approfondies en vue de préciser l’extension du pathogène dans notre région. Dans ce cadre, des échantillons ont été récoltés cet automne sur des animaux vivants dans une série de massifs forestiers répartis dans toute la Wallonie. Ce travail sera complété au printemps prochain, de façon à disposer d’informations suffisantes dans 25 massifs. Les analyses sont en cours et les résultats ne seront disponibles que dans le courant de 2017.

    Par ailleurs, un suivi des populations de salamandre a été initié cet automne par la DGO3 (DNF et DEMNA), ainsi que Natagora. Les premiers résultats indiquent que la Wallonie compte encore des populations florissantes dans bon nombre de forêts. Ceci suggère que le pathogène reste encore assez localisé sur le territoire.

    Suite à une décision de la Conférence interministérielle de l’environnement, un groupe de travail interrégional (administrations fédérales et régionales, Natagora, Natuurpunt et scientifiques de l’Université de Gand) a été créé en mars 2016. Le plan d’action national, proposé par ce groupe de travail, a été validé par la Conférence interministérielle de l’environnement du 30 novembre 2016.

    Prévu pour une durée de cinq ans, ce plan intègre les actions de surveillance déjà mises en place au niveau régional, ainsi que de nouvelles mesures complémentaires telles que :
    - surveillance épidémiologique à mettre en place,
    - gestion à adopter en cas de présence du pathogène,
    - restrictions au commerce (prises à l’échelle nationale),
    - des actions de communication vers des publics cibles,
    - des suggestions de recherche ;
    - la mise en place d’une structure nationale d’information composée des différentes autorités publiques administratives et scientifiques.

    En application du processus d’Aarhus, ce plan sera soumis à consultation publique durant le mois de janvier 2017 avant d’être définitivement adopté lors d’une prochaine séance de la Conférence interministérielle de l’environnement.