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Les espèces exotiques envahissantes

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 155 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 20/12/2016
    • de LENZINI Mauro
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Le nouveau règlement européen sur les espèces exotiques envahissantes (EEE) qui définit un cadre légal visant à prévenir, réduire et atténuer les incidences négatives des EEE est en application depuis le 13 juillet 2016.

    Il est désormais interdit d'importer, de transporter, de commercialiser, d'échanger, de détenir, d'utiliser, de conserver, de cultiver, d'élever, de faire se reproduire ou de libérer dans l'environnement, les 37 espèces de la liste arrêtée par la Commission européenne, de façon intentionnelle.

    Quelle est la stratégie de la Wallonie pour respecter les obligations du règlement européen ?

    Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur les travaux menés au sein de la Cellule interdépartementale "espèces invasives" ?

    Est-il réaliste d'imaginer enrayer la présence des espèces exotiques envahissantes de notre territoire ?
  • Réponse du 22/12/2016
    • de COLLIN René

    En Belgique, l’État fédéral et les 3 Régions sont concernés par la mise en œuvre du nouveau Règlement européen n°1143/2014 relatif aux espèces exotiques envahissantes (EEE).

    Les compétences régionales sont liées au commerce, à la détention, à l’élevage, à l’introduction dans la nature, à la surveillance et à la lutte. L’État fédéral est compétent pour l’import-export, le transit ainsi que tout ce qui concerne les espèces exotiques envahissantes marines en Mer du Nord.

    Pour les compétences partagées ou les exigences européennes à l’échelle nationale, des collaborations sont mises en place dans le cadre d’un accord de coopération.

    La stratégie de la Wallonie, pour respecter les obligations du Règlement européen, peut se décliner en cinq grands objectifs stratégiques :
    1) surveillance des EEE sur le territoire wallon ;
    2) planification et développement d’outils réglementaires ;
    3) prévention des introductions volontaires et accidentelles ;
    4) gestion des EEE et restauration des écosystèmes endommagés ;
    5) évaluation des actions et rapportage auprès de l’Europe.

    La première étape, pour la DGO3 et sa cellule interdépartementale Espèces invasives, consiste donc à réaliser un état des lieux de la situation de chacune des 37 espèces reprises sur la liste européenne. Des objectifs de gestion seront ensuite fixés en fonction des populations, des moyens disponibles et des contraintes techniques. Certaines espèces sont déjà trop répandues en Wallonie pour envisager leur éradication complète. Seules des mesures de prévention et d’atténuation peuvent alors être proposées. Par contre, pour les espèces dites émergentes, une éradication peut encore s’envisager.

    Pour cela, il est important d’agir très rapidement et le système d’alerte en ligne http://biodiversite.wallonie.be/invasives permet l’encodage des nouvelles observations.