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Les chantiers routiers en Région wallonne

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2016
  • N° : 394 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 29/12/2016
    • de GALANT Jacqueline
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Comme Monsieur le Ministre le sait en travaux depuis le mois de mai 2013 pour une durée initiale de deux ans, le chantier du viaduc de Wauthier-Braine aura duré un an de plus à cause de problèmes rencontrés qui n’étaient pas prévus. Coût total de l’opération, 16 millions TVA comprise.

    La galère pour les 80 000 usagers quotidiens du viaduc de Wauthier-Braine est donc presque terminée.

    Pour les prochains chantiers, est-il prévu de tenir compte des contraintes extérieures inhérentes à ces gros chantiers afin de donner aux citoyens une information crédible quant au délai envisagé  ?

    De même, pour les dépassements de budgets qui sont conséquents ces dernières années, comment Monsieur le Ministre explique-t-il le manque de fiabilité et le ratio entre le coût de départ et le coût final (pour rappel, le coût des travaux complémentaires s’élève à 2.276.227,80 euros pour Wauthier-Braine)  ? Quelles pistes préconise-t-il pour respecter le coût initial des travaux  ?
  • Réponse du 10/01/2017
    • de PREVOT Maxime

    Tout d’abord, il n’y a pas lieu de faire une généralité au départ du chantier de Wauthier-Braine que cite l'honorable membre, bien au contraire.
     
    Comme cela a été expliqué lors de la conférence de presse relative à la finalisation de ce chantier qui a effectivement vu son budget augmenté et son délai allongé, il a fallu faire face à un problème technique majeur dû à la très mauvaise qualité du béton de la dalle de tablier et procéder au remplacement complet de celui-ci dans le sens vers Bruxelles. Cette découverte en cours de chantier était malheureusement quasiment indétectable préalablement à celui-ci.
    Néanmoins, je rappelle que l’impact sur la mobilité a été restreint, car six bandes de circulation, certes plus étroites, ont pu être maintenues durant tous les travaux.
     
    Il est vrai que les chantiers de rénovation d’ouvrages d’art de grande ampleur sont souvent sujets à des aléas, de par leur extrême complexité et par la difficulté à bien appréhender au préalable l’état de certains éléments structuraux sans pouvoir les dégager complètement, ce qui ne peut se faire qu’au moment des travaux.
     
    Néanmoins, pour l’ensemble des grands chantiers routiers et autoroutiers gérés par la SOFICO sur le réseau structurant, on relève que le taux moyen des suppléments budgétaires est inférieur à 10 %, ce qui n’est nullement excessif.
     
    En matière de délais de chantier, je précise également que la route n’est certainement pas moins performante que le rail que connait bien l'honorable membre, par exemple le délai pharaonique du chantier de l’axe 3 entre Bruxelles, Namur et Luxembourg qui n’en finit pas de se prolonger.
     
    Pour les routes et autoroutes en Wallonie, une attention toute particulière est accordée dans l’organisation et le phasage des chantiers routiers afin de minimiser l’impact sur l’usager, notamment par le maintien d’un nombre suffisant de bandes de circulation. Une fermeture complète de voirie permettrait certainement de gagner du temps en travaux, mais obligerait cependant les usagers à des détours parfois assez longs, ce que je ne souhaite évidemment pas.
     
    Des mesures sont déjà actuellement activées pour réduire les délais des travaux. La première est le fait d’imposer des délais contractuels de plus en plus courts, obligeant l’entreprise adjudicataire à s’organiser en plusieurs équipes de travail. Des amendes sont bien entendu prévues en cas de non-respect du délai contractuel et, pour certains chantiers gênant fortement le trafic, une prime à l’avancement est octroyée à l’entreprise qui termine les travaux en avance.
    Enfin, les travaux routiers sont éminemment tributaires des conditions météorologiques qui parfois obligent à postposer certaines activités, lorsque les températures ne sont pas compatibles avec la réalisation d’un travail de qualité, essentiellement pour la mise en œuvre de béton, d’enrobés hydrocarbonés ou de chape d’étanchéité, pour ne citer que quelques exemples concrets.
     
    La SOFICO et mon administration sont toutefois particulièrement attentives à une programmation coordonnée des travaux sur un même axe pour éviter l’accumulation de contraintes sur un même itinéraire.
     
    Ces diverses mesures – réduction des délais contractuels, primes à l’avancement et coordination – sont et seront encore renforcées dans la mise en œuvre du Plan Infrastructures 2016-2019.