/

Les effets du déboisement le long des routes et des chemins du RAVeL

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 410 (2016-2017) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 27/01/2017
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Ces derniers temps presque tous les arbres se trouvant au long de l’autoroute E40 vers la frontière allemande ont été abattus. Le long de l’A503 à Charleroi on a pu observer la même démarche. Selon la DNF ce déboisement excessif pourrait avoir un impact négatif sur le réseau écologique. D’autres abattages ont été observés le long de beaucoup de chemins RAVeL autour de Saint Vith ou encore autre part.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il que les groupes d’arbres peuvent servir de mur de protection important contre les émissions des voitures pour le bétail et les champs, mais aussi pour l’environnement et la nature globale  ?

    Ces déboisements de grande surface et en courte période peuvent-ils avoir un impact négatif sur la qualité de l’air et la santé humaine également  ?

    Dans une optique de développement durable, soutient-il la pratique que les bois récoltés par ces mesures puissent être gardés et transformés selon l’intérêt des firmes qui font les travaux de déboisement  ?

    Y a-t-il des audits et/ou des contrôles qui sont menés régulièrement dans cette matière  ? Si ce n’est pas le cas, comment Monsieur le Ministre se positionne-t-il vis-à-vis de la proposition de les mettre en place ?
  • Réponse du 16/02/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Il est vrai que, de manière générale, la végétation réduit les concentrations en polluants gazeux de l’atmosphère (NO2, SO2, composés organiques). Le feuillage piège les particules, lesquelles sont ensuite soit remises en suspension par le vent, soit lessivées par les pluies. De récentes études conduites aux États-Unis, dans les Pays scandinaves et aux Pays-Bas ont démontré que la densité, la composition, la hauteur et la superficie des peuplements végétaux déterminaient leur capacité à réduire les concentrations en polluants atmosphériques.

    Concernant en particulier les haies bordant les axes routiers, aucune étude n’a pu encore démontrer d’effets significatifs sur la réduction de la pollution. Il semble que ces haies le long des routes n’aient pas une taille significative pour avoir un impact mesurable. En conclusion, le déboisement des bords de routes ne semble pas avoir un impact négatif sur la qualité de l’air compte tenu des connaissances actuelles.

    En raison d’impératifs de sécurité des usagers de la voirie régionale wallonne, la coupe de parcelles boisées aux abords des routes s’impose en divers endroits. La végétation coupée étant destinée à repousser, il ne s’agit pas d’un « déboisement ». Ces parcelles boisées ne tombent pas sous le régime forestier, car elles sont des dépendances de la voie publique. Elles ne sont donc pas gérées par le Département de la Nature et des Forêts, mais par la Direction générale des routes et bâtiments. La Direction générale des routes et bâtiments élabore d’ailleurs une note stratégique qui définira les lignes directrices d’une gestion durable des espaces paysagers le long des routes en y intégrant la valorisation des produits ligneux.