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La nouvelle mouture du plan Wallonie cyclable

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 421 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 31/01/2017
    • de DUPONT Jean-Marc
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    En 2010, le Gouvernement wallon lançait son plan "Wallonie cyclable", auquel avaient adhéré dix communes pilotes. Ce plan visait à améliorer les conditions de pratique du vélo et à augmenter son usage en Wallonie d'ici 2020.

    Pour pouvoir participer à ce projet, les communes ont dû élaborer un plan communal cyclable qui devait compléter le plan communal de mobilité de celles-ci. La plupart d'entre-elles ont, dès lors, dû faire face aux défis suivants : identifier les potentialités de cyclabilité de leur territoire, les stratégies pour augmenter le nombre de cyclistes quotidiens ou occasionnels et les aménagements les plus opportuns pour le développement de la pratique du vélo, mais aussi communiquer adéquatement auprès des citoyens.

    De cette expérience débutée il y a déjà sept ans, on retiendra que les participants ont pointé la nécessité de concertation et de décloisonnement de tous les gestionnaires de voiries et de l'espace public en général.

    Des lignes directrices ont été proposées en mars dernier pour 2016-2020 pour encore favoriser la pratique du vélo.

    La concertation et le décloisonnement de tous les gestionnaires des voiries et de l'espace public ont-ils été améliorés et les acteurs de la mobilité ont-ils tous joué le jeu de l'intermodalité ? Depuis mars 2016, quelles sont les pratiques déjà implémentées et quels en sont les résultats ? Existe-t-il, à l'attention des communes, une compilation des bonnes pratiques issues des expériences des communes pilotes ? Enfin, peut-on analyser dans quels types de circonstances les usagers pratiques davantage le vélo (loisirs, déplacements professionnels, domicile - école...) ?
  • Réponse du 16/02/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    La mise en place d’une politique cyclable efficace en Wallonie nécessite effectivement d’adopter une approche globale et concertée, compte tenu de la diversité des acteurs.

    Ainsi, au niveau régional, une task force a été mise en place associant également les Ministres en charge des Travaux publics et du Tourisme. Des réunions régulières permettent une coordination entre les initiatives de  développement des infrastructures, de promotion de l’usage du vélo touristique et de l’usage du vélo au quotidien.

    Une telle concertation existe également entre les administrations concernées que sont la DGO2 pour la Mobilité, la DGO1 pour les Travaux publics et le Commissariat général du Tourisme, voire le TEC lorsque celui-ci est concerné.

    En ce qui concerne les 10 communes pilotes du Plan Wallonie cyclable, celles-ci ont toutes été invitées à adopter une approche collaborative, entre les différents services communaux d’une part, et d’autre part les acteurs extérieurs tels que la Police, les Directions territoriales des Routes du SPW, et les associations de cyclistes comme le GRACQ. Ce décloisonnement constitue un élément favorable au bon aboutissement des projets menés par les communes.

    La compilation des bonnes pratiques issues des expériences des communes pilotes est également prévue. À cet effet, une évaluation de la mise en œuvre du Plan communal cyclable sera réalisée cette année par chacune des 10 communes pilotes. Ce travail permettra notamment d’établir des recommandations aux communes pour le maintien d’une politique cyclable active au-delà du projet-pilote, à l’échelle de leur territoire.

    Concernant des chiffres relatifs à l’usage du vélo en Wallonie, si on se réfère à l’enquête fédérale de diagnostic de mobilité menée en 2014, l’usage du vélo est en progression en Wallonie, surtout dans les zones plus urbaines. Cette enquête ne donne toutefois qu’une vision partielle des choses puisqu’elle n’a été menée que dans les entreprises de plus 100 collaborateurs et ne concerne que les déplacements domicile-travail. Les communes pilotes constatent également une augmentation du nombre de cyclistes, sans pouvoir distinguer le type d’usagers.