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L'installation de caméras de surveillance dans les abattoirs

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 440 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 06/02/2017
    • de MARTIN Nicolas
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Monsieur le Ministre l'a sans doute appris, l’Assemblée nationale française a récemment voté une proposition de loi concernant l’obligation d’installer des caméras de surveillance dans les abattoirs à partir de 2018.

    Cette avancée permettra sans nul doute un meilleur contrôle de ce qu’il se passe dans les abattoirs, notamment en réaction aux nombreux cas problématiques très souvent dénoncés. Un tel dispositif permettra un contrôle accru des abattoirs et, surtout, la mise en place d’actions de prévention de manière proactive.

    Une telle démarche est-elle envisageable en Wallonie ?

    En France ces caméras sont gérées par les services de l’État en charge du contrôle vétérinaire. Est-il envisageable que l’Unité du bien-être animal ou la DGO3 assume un tel rôle en Wallonie ?
  • Réponse du 22/02/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les débats qui ont été menés en France au sein de la commission d'enquête sur les abattoirs qui a fait suite aux scandales à répétition dans certains abattoirs français ont fait l’objet d’une attention particulière.

    Bien qu’il n’y ait aucune indication permettant de soupçonner de tels agissements en Wallonie, il faut renforcer les possibilités de contrôle au sein des abattoirs afin de garantir le respect des animaux durant cette période critique. À cet égard, la vidéosurveillance peut éventuellement représenter une plus-value intéressante en tant qu’outil dissuasif.

    En Wallonie, des contrôles réguliers sont réalisés dans les abattoirs par les vétérinaires chargés de missions de l’AFSCA. Au cours de ces contrôles est vérifié le respect des différentes obligations réglementaires sur le bien-être des animaux. Les chargés de mission sont présents dans chaque abattoir pour réaliser l’examen ante-mortem de tous les animaux abattus et peuvent à tout moment intervenir en cas de constatation de comportement non adéquat. Suite à la régionalisation, nous avons réaffirmé la nécessité de la présence de ces vétérinaires durant toutes les opérations d’abattage de tous les animaux.

    En outre, nous avons également l’occasion d’effectuer des contrôles via nos inspecteurs de l’Unité du Bien-être animal.

    La réflexion vis-à-vis de la vidéosurveillance est en cours en Wallonie et différentes questions doivent encore être approfondies. Par ailleurs, des adaptations doivent peut-être être envisagées pour les petites structures dans une réflexion coûts/bénéfices pour le bien-être des animaux. La discussion qui s’engage avec le secteur permettra certainement de répondre à ces questions et de dégager une position efficace.