/

L’appel à projets relatif à la lutte contre le radicalisme

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 297 (2016-2017) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 06/02/2017
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    • à DERMAGNE Pierre-Yves, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville et du Logement

    En sa séance du 1er décembre, le gouvernement a approuvé le projet d’arrêté ministériel octroyant pour 2016 une subvention de 1.358.890 euros aux communes ayant répondu à l’appel à projets portant sur l’amélioration du vivre ensemble et la prévention du radicalisme dans le cadre des plans de cohésion sociale.

    Monsieur le Ministre pourrait-il communiquer la liste des communes qui ont répondu à cet appel à projets  ? Bénéficieront-elles toutes d’une subvention  ? Quels étaient les critères de sélection  ? Pour chacune d’elles, quel est le montant alloué et le projet ainsi subventionné ?
  • Réponse du 22/02/2017 | Annexe [PDF]
    • de DERMAGNE Pierre-Yves

    Suite au lancement de l’appel à projets « amélioration du vivre ensemble et prévention du radicalisme » par le Gouvernement wallon en date du 22 juillet 2016, 43 projets ont été valablement introduits pour un total de 48 communes (voir annexe 1), certaines d’entre elles ayant décidé de s’associer.

    Le Gouvernement wallon, en sa séance du 1er décembre 2016, a retenu 24 projets dont le détail en annexe (voir annexe 2) pour un montant total de 1.358.890 euros.

    Les projets ont été analysés par un comité de sélection composé de représentants de mon cabinet et de celui du Ministre-Président ainsi que des administrations compétentes du SPW, à savoir la Direction interdépartementale de la Cohésion sociale et la DGO5.

    Pour être éligibles, les projets introduits devaient présenter un caractère novateur et/ou renforcer des actions du Plan de cohésion sociale avec à la clé une plus-value avérée tout en s’inscrivant dans une ou plusieurs des thématiques suivantes :
    * Le développement chez les jeunes de l’esprit critique et de résistance aux tentatives d’endoctrinement ;
    * La création de lieux d’écoute, de soutien aux familles et à la parentalité, de soutien psychologique, de groupes de parole ;
    * Le travail sur l’identité d’un quartier et le sentiment d’appartenance (travail de rue, mémoire collective, …) ;
    * L’accès aux médias et réseaux sociaux (phénomène d’embrigadement sectaire), en collaboration privilégiée avec les EPN et les associations locales ;
    * La création d’outils spécifiques d’éducation et d’insertion (clips musicaux, vidéos, pièces de théâtre-action, services itinérants (bus), …) ;
    * La collaboration avec un/des pôles déjà existants en matière de prévention du radicalisme, dans l’optique de privilégier l’action commune d’administrations communales voisines dans un même bassin de vie.

    Les projets devaient également être co-construits par les acteurs locaux concernés (chef de projet PCS et partenaires, via la commission PCS, les plateformes locales, les coordinations de quartier, la commission de prévention du radicalisme, les Plans locaux d’intégration …).

    Une attention particulière a également été accordée à la supracommunalité et aux projets proposés en commun par plusieurs PCS.

    Chaque projet a été étudié sur base d’une grille d’analyse élaborée pour chaque projet dont la méthode est détaillée ci-après.


    1) Etat des lieux

    L’analyse de l’état des lieux a été axée prioritairement sur l’existence d’un diagnostic établissant une ou plusieurs problématiques liées à la radicalisation.
    Celle-ci a démontré que deux sous-critères (conflits interculturels ; isolement/rupture social(e) de certaines personnes ou communautés) avaient fait l’objet d’une confusion et/ou d’une interprétation large (ex. isolement des personnes âgées). Dès lors, le fait que ces items étaient sélectionnés n’était pas nécessairement révélateur d’une problématique liée au radicalisme.

    La bonne connaissance du terrain et du public cible par l’autorité communale était aussi un critère qui a permis d’affiner l’analyse.



    2) Analyse du contenu du projet proprement dit

    Les projets ont été analysés pour l’essentiel au départ de leur résumé et mode opératoire.

    Il est apparu souvent que la question du radicalisme n’était pas au cœur du projet. En outre, certains projets en étaient encore au stade de la réflexion alors que d’autres proposaient déjà un plan opérationnel.



    3) Objectifs de l’appel à projets

    Le focus a été placé sur l’item consacré au soutien à des publics spécifiques et au partenariat avec des pôles et experts en matière de radicalisme.



    4) Critères d’éligibilité

    En préalable à l’examen des critères d’éligibilité retenus dans l’appel à projets (voir infra), l’administration a examiné si les projets introduits relevaient de la compétence de la Région wallonne et si ceux-ci entraient bien dans le cadre de l’objet défini (amélioration du vivre ensemble et prévention du radicalisme).

    Les projets relevant d’autres niveaux de pouvoir ou n’entrant pas dans l’objet de l’appel à projets n’ont pas fait l’objet d’un examen des autres critères d’éligibilité.

    Lors de l’analyse des projets, une attention particulière a été portée au caractère innovant de ceux-ci.

    En annexe 2, le résultat de l’analyse effectuée par la DICS. C’est sur base de cette analyse que le Gouvernement s’est prononcé sur la sélection des projets.