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Le rapport "Acceleration in Europe"

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 192 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 16/02/2017
    • de DUPONT Jean-Marc
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Le rapport intitulé "Acceleration in Europe : principaux défis et recommandations en vue de faire croître l'écosystème européen des start-ups par le biais d'accélérateurs», corédigé par plusieurs acteurs du monde des « accélérateurs » de start-up, formule quelques recommandations afin de systématiser davantage l'impact que ce genre de programme peut avoir non seulement sur la croissance des start-ups et sur la compétitivité de l'économie européenne.

    Le rapport développe six idées majeures et parmi celles-ci il préconise d'investir dans une meilleure compréhension du phénomène d'accélération. Les auteurs recommandent une étude plus poussée des mécanismes qui expliquent le fonctionnement des accélérateurs, les éléments qui font la réussite d'un modèle, la valeur produite, les possibilités de réplication d'une formule gagnante.

    Cette compréhension serait nécessaire pour les acteurs de ces programmes d'accélération, des pouvoirs publics et des start-ups elles-mêmes. En effet avec le catalogue en expansion des accélérateurs, les start-ups auraient parfois du mal de savoir, lesquels leur conviennent le mieux. Selon Chris Haley, directeur New Technology & Startup Research, fondation pour l'innovation: "Des éléments tendraient à prouver qu'un certain nombre d'entre eux peuvent avoir un effet néfaste pour les start-ups. ».

    Des effets néfastes chez certains accélérateurs de start-up opérant en Wallonie, tels que ceux invoqués dans ce rapport, ont-ils déjà été détectés? Dans l'affirmative, quels sont-ils? Afin de les éradiquer, a-t-on pu prendre des dispositions ?
  • Réponse du 07/03/2017
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le mémorandum dont l’honorable membre fait référence développe six idées. L’une de celles-ci vise à mieux comprendre le phénomène d’accélération en raison de son impact économique et social. Cet impact peut, selon Chris Haley, être soit positif, soit négatif. Il ne développe cependant pas son propos en mentionnant dans quelle mesure un accélérateur peut, ou pas, être néfaste à une start-up. Il est dès lors difficile de transposer ses conclusions aux accélérateurs wallons.

    Selon le rapport « Acceleration today : trends & challenges » publié en novembre 2016 par Beta-i (Lisbonne), il n’existe pas de définition reconnue internationalement du concept d’accélération. Ce principe vise à coacher une start-up (entrepreneurs, mentors et investisseurs d’expérience) durant 3 à 4 mois par le biais de séminaires afin d’accélérer sa croissance. Le concept d’accélération est différent de celui d’incubation qui porte, quant à lui, sur une période d’accompagnement plus longue dans laquelle plusieurs outils pourront être mobilisés pour soutenir la croissance de l’entreprise.

    Selon le Ministre de l’Économie, l’accélération n’est qu’une courte étape dans un processus plus global d’accompagnement qui doit être appréhendé sur une période plus longue et dans lequel de nombreux intervenants et outils vont pouvoir être sollicités par l’entreprise : incubateurs, aides régionales en matière d’innovation technologique et non technologique, aides à l’investissement, au financement ou encore, à l’internationalisation.

    Il ne s’agit donc pas simplement de permettre à une jeune start-up de présenter un projet à des actionnaires pour une première levée de fonds suite à un processus d’accélération. Il s’agit plutôt de lui permettre de bénéficier de tous les outils wallons mis à sa disposition dans le cadre d’un accompagnement régional structuré. Ces outils existent en Wallonie. Il revient aux start-up, conseillés par les outils d’accompagnement à l’innovation, de les saisir afin d’être aidées par des structures publiques compétentes dans le cadre du développement de leurs activités.