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L’avenir des allocataires handicapés à la suite de la fin des allocations d’insertion

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 586 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 21/02/2017
    • de NICAISE Marie-Françoise
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Un peu plus de 3000 personnes porteuses de handicap auraient dû voir leurs allocations d’insertion prendre fin au 1er Janvier 2017. Un prolongement d’un an a cependant été accordé par le ministre Peeters afin réfléchir sur une solution durable et structurelle à cette problématique.

    Les bénéficiaires concernés sont majoritairement des personnes âgées de 40 à 50 ans, inscrites à l’Onem depuis de longues années et restées sous allocations d’attente sans jamais ouvrir leur droit au chômage.

    L’inquiétude est grande dans le secteur de l’aide aux personnes handicapées, malgré différentes solutions provisoires bricolées depuis plusieurs années.

    Le ministre fédéral cherche une solution durable et structurelle, et il s’est donné un délai d’un an pour cela. Cette solution impliquera une démarche concertée avec les Communautés, les Régions et le secteur qui est sceptique quant à la construction d’une vraie politique d’emploi inclusive en un délai si court.

    Monsieur le Ministre, a-t-il été associé à ce dossier qui relève tant des politiques d’emploi que d’aide aux personnes  ? Si oui, a-t-il eu l’occasion de s'entretenir avec le ministre fédéral à ce sujet  ? Une réunion a-t-elle déjà été planifiée avec ses homologues des autres entités fédérées  ? Des pistes de solutions sont-elles déjà sur la table  ? Si oui, qu’en est-il  ?

    Est-il en contact avec la ministre wallonne de l’Emploi, Mme Éliane Tillieux, à ce sujet  ? Une approche coordonnée est-elle envisagée par les deux cabinets afin de proposer, en Wallonie, une véritable politique d’emploi inclusive  ?

    Dans quelle mesure, l'administration de Monsieur le Ministre pourrait-elle apporter une réponse à ce problème  ? Ne faudrait-il pas évaluer l’efficacité des aides existant en la matière  ? Quels dispositifs existent-ils en Région wallonne en matière d’aide aux personnes porteuses de handicap ?
  • Réponse du 07/03/2017
    • de PREVOT Maxime

    Je me dois de souligner que, dans le cadre de la politique régionale d’emploi des personnes handicapées qui relève de mes compétences, les enjeux sont d’apporter aux personnes handicapées domiciliées en Wallonie un soutien pour l’accès et pour le maintien à l’emploi, et ce, de manière complémentaire à l’action du service public régional de l’emploi. Je n’ai pas dans mes attributions la préoccupation spécifique d’assurer des revenus de remplacement aux personnes handicapées concernées et je n’ai en aucun cas été associé à une quelconque réflexion menée par le Fédéral sur le sujet.

    L’AViQ, sous ma tutelle, développe diverses actions :
    * elle met en œuvre diverses aides à l’emploi, visant l’égalité des chances des personnes handicapées sur le marché de l’emploi via des stages de découverte, des formations en entreprise (contrat d’adaptation professionnelle), la promotion du tutorat en entreprise ou la prime de compensation. Le nombre de bénéficiaires de ces interventions a plus que doublé en dix ans. L’accent est également bien sûr mis sur l’ajustement des situations de travail, en réservant le soutien financier aux coûts que cela implique. Ceci passe entre autres par l’action d’agents de l’AViQ, mais aussi par celle des « jobcoaches » spécialisés, dans le cadre d’un projet pilote cofinancé par le Fonds social européen, ainsi que par des services-conseils ;
    * l'Agence développe des actions visant à outiller, à informer les employeurs et les intermédiaires de l’emploi sur le handicap et sa gestion sur le lieu de travail, à démystifier et à sensibiliser au handicap :
    - par la diffusion d’expériences et de bonnes pratiques ;
    - par l’organisation d’événements médiatiques tels que par exemple, le DUOday ;
    - via des collaborations avec les opérateurs de placement, de gestion des ressources humaines, les organisations représentatives des employeurs et des travailleurs, etc. ;
    * enfin, l’AViQ subventionne divers services agréés qui contribuent à l’objectif, en particulier les services d’accompagnement, les centres de formation professionnelle et les entreprises de travail adapté.