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L’avenir des allocataires handicapés à la suite de la fin des allocations d’insertion

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 185 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 01/03/2017
    • de NICAISE Marie-Françoise
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Un peu plus de 3000 personnes porteuses de handicap auraient dû voir leurs allocations d’insertion prendre fin au 1er janvier 2017. Un prolongement d’un an a cependant été accordé par le Ministre Peeters afin réfléchir sur une solution durable et structurelle à cette problématique.

    Les bénéficiaires concernés sont majoritairement des personnes âgées de 40 à 50 ans, inscrites à l’Onem depuis de longues années et restées sous allocations d’attente sans jamais ouvrir leur droit au chômage.

    L’inquiétude est grande dans le secteur de l’aide aux personnes handicapées, malgré différentes solutions provisoires bricolées depuis plusieurs années.

    Le ministre fédéral cherche une solution durable et structurelle, et il s’est donné un délai d’un an pour cela. Cette solution impliquera une démarche concertée avec les Communautés, les Régions et le secteur qui est sceptique quant à la construction d’une vraie politique d’emploi inclusive en un délai si court.

    Madame la Ministre a-t-elle été associée à ce dossier qui relève tant des politiques d’emploi que d’aide aux personnes  ? Si oui, a-t-elle eu l’occasion de s'entretenir avec le ministre fédéral à ce sujet  ? Une réunion a-t-elle déjà été planifiée avec ses homologues des autres entités fédérées  ? Des pistes de solutions sont-elles déjà sur la table  ? Si oui, qu’en est-il  ?

    Est-elle en contact avec le ministre Maxime Prévot à ce sujet  ? Une approche coordonnée est-elle envisagée par les deux cabinets afin de proposer, en Wallonie, une véritable politique d’emploi inclusive  ?

    Dans quelle mesure, son administration pourrait apporter une réponse à ce problème  ? Ne faudrait-il pas évaluer l’efficacité des aides existant en la matière  ? Quels dispositifs existent-ils en Région wallonne en matière d’aide aux personnes porteuses de handicap ?
  • Réponse du 12/04/2017
    • de TILLIEUX Eliane

    Les personnes porteuses d’un handicap (reconnu entre 33 % et 66 %) qui bénéficient d’allocations d’insertion verront effectivement le paiement de leurs indemnités prolongé d’un an.

    Ces personnes cumulent handicap et inactivité souvent importante, puisque la prolongation porte sur les allocations d’insertion qui ont été octroyées sur la base des études ; ce qui signifie que ces personnes n’ont exercé aucune ou quasi aucune activité professionnelle.

    Le ministre fédéral s’est en effet engagé à trouver une solution durable et structurelle pour ces personnes fragilisées. À ce stade, je n’ai pas encore été associée à une quelconque réflexion menée par l’autorité fédérale, même si une concertation s’impose.

    En ce qui concerne mes compétences, et plus particulièrement la tutelle que j’exerce sur le FOREm, chaque demandeur d’emploi inscrit bénéficie d’un accompagnement personnalisé, coordonné par un conseiller référent et soutenu dans la durée. Le recours à des services externes est parfois envisagé pour favoriser le processus d’insertion. La question du handicap est donc prise en considération tout au long de l’accompagnement.

    Par ailleurs, soulignons qu’une convention-cadre a été conclue entre le FOREm et l’AViQ en vue de favoriser la (ré)intégration des personnes handicapées. Les deux OIP collaborent étroitement pour accroître l’accès à l’emploi et à la formation des personnes présentant un handicap. À titre d’exemple, grâce à cette convention, les Missions régionales (MIRE) se sont vues dotées, depuis 2006, de 15 jobcoachs APE supplémentaires dédicacés à l’accompagnement individualisé de personnes porteuses d’un handicap. La convention valorise aussi 100 postes PTP « Wall’iph » réservés aux employeurs qui engagent des travailleur/euse–s handicapé(e)s.

    Enfin, l’AViQ, OIP sous la tutelle de mon Collègue en charge de la Santé, développe, elle aussi, diverses actions spécifiques et complémentaires à celles mises en œuvre par le FOREm.