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Les accidents de la route impliquant des animaux

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 613 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 01/03/2017
    • de MARTIN Nicolas
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Selon un récent comptage effectué par l'organisation de protection de la nature Natuurpunt, pendant flamand de Natagora, près de 11 millions d'animaux ont été victimes des routes belges sur la seule année 2016. Ce chiffre très impressionnant représente ainsi près de 30.000 animaux par jours tués sur nos routes. 

    Face à ces chiffres, trois questions me semblent importantes.

    Premièrement, dispose-t-on des chiffres concernant uniquement la Wallonie ? Dans la négative, Monsieur le Ministre peut-il se les procurer ? 

    Deuxièmement, quelles sont les conséquences en termes de sécurité des collisions avec des animaux sur les routes wallonnes pour l'année 2016 ? Des chiffres sont-ils disponibles ?

    Enfin, de concert avec le Ministre en charge du Bien-être animal, Monsieur le Ministre peut-il me détailler les mécanismes de prévention, comme les ponts spécifiques pour animaux par exemple, qui sont mis en place en Wallonie ? D'autres dispositifs sont-ils à l'étude ? 
  • Réponse du 22/03/2017 | Annexe [PDF]
    • de PREVOT Maxime

    Les chiffres annoncés par l’organisation de protection de la nature Natuurpunt doivent être pris avec prudence. En effet, les statistiques annonçant 11 millions d’animaux tués annuellement sur les routes belges paraissent très élevées. Regroupent-elles les chiens, chats, oiseaux, batraciens, reptiles, insectes ? Il mentionne en outre plus de 5.500 accidents avec des gros animaux dont principalement des biches, ce qui parait également beaucoup.

    En Wallonie, l’administration des routes ne dispose pas d’information sur le type d’animal percuté ni même si l’animal était vivant ou non avant ou après la collision. Elle ne dispose pas non plus de données sur le nombre d’animaux tués. Seule la DGO3 du Service public de Wallonie pourrait mener une analyse plus approfondie, notamment car elle pilote un marché d’évacuation des animaux morts sur les voiries.

    La base de données des accidents corporels de la circulation comporte, comme son nom l’indique, tous les accidents corporels recensés par les services de Police et donc pas l’ensemble des accidents de roulage, c’est-à-dire pas les accidents avec dégâts matériels uniquement. De plus, elle ne contient que les accidents pour lesquels la police a été appelée sur les lieux de l’accident.

    La base de données permet au policier de sélectionner « animal en liberté »parmi les obstacles possibles dans la collision. Sur base d’une sélection des accidents mentionnant au moins un « animal en liberté » comme obstacle, nous obtenons le tableau repris en annexe.

    Concernant les mécanismes de prévention, les ouvrages spécifiques pour les animaux sont de deux types :
    - d'une part ceux réalisés pour permettre spécifiquement le passage de bétail. Dans plusieurs cas, ces ouvrages permettent aussi le passage d'autres usagers ;
    - d'autre part les ouvrages créés pour faire passer spécifiquement de la faune sauvage. La taille de ces ouvrages est adaptée à la taille de la faune. Ainsi il peut s'agir de petits conduits à batraciens. Ceux-ci ne sont pas répertoriés. Il peut aussi s'agir de ponts-cadres ou de passerelles à gibier. Ceux-ci sont comptabilisés.

    Tous ces ouvrages ne sont pas identifiés spécifiquement comme permettant le passage d'animaux dans la Banque de Données des Ouvrages d'art. Toutefois sur base des informations disponibles, le nombre de grands ouvrages réalisés pour permettre le passage, en tout ou partie, d'animaux d'élevage ou sauvages est estimé à 56 pour le réseau routier et autoroutier géré par la Wallonie.