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Le département "Information et orientation des victimes de la route" de l'Agence wallonne pour la sécurité routière (AWSR)

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 646 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 07/03/2017
    • de GALANT Jacqueline
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Comme le sait Monsieur le Ministre, chaque année, 17 000 personnes sont blessées en Wallonie lors d’un accident de la route. Certaines de ces victimes gardent des séquelles physiques et/ ou psychologiques à vie.

    Pour accompagner les victimes, le Département « Information et orientation des victimes de la route » de l'AWSR a été mis en place à la suite des recommandations du Conseil supérieur wallon pour la sécurité routière.

    Quelles seront les actions de Monsieur le Ministre afin d’augmenter la visibilité de ce département extrêmement utile pour les victimes de la route ?

    Peut-il nous donner un état des lieux des actions engagées par le département depuis sa mise en place ?
  • Réponse du 27/03/2017
    • de PREVOT Maxime

    Depuis deux ans, le département « Information et orientation des victimes de la route » de l’AWSR accompagne les victimes dans leurs démarches suite à l’accident. La visibilité du département ne cesse de croître, ce qui se traduit par un soutien apporté à un nombre croissant de victimes.
     
    Je rappelle qu’un tel service n’existait pas en Wallonie jusqu’en 2014 et qu’il était nécessaire de travailler préalablement sur sa visibilité par de nombreuses actions pour faire comprendre sa complémentarité par rapport aux structures existantes :
     
    -     séances d’information aux organes spécialisés : service d’assistance policière au sein des zones de police locale et de la police fédérale ; services d’accueil des victimes au sein des maisons de justice ; services d’aide sociale aux victimes au sein de la Région et de la Fédération Wallonie-Bruxelles ; services d’urgence, de soins intensifs, de traumatologie et services sociaux des centres hospitaliers ; centres de revalidation ; services sociaux des mutuelles ; associations de défense des droits des victimes) ;
     
    -       distribution régulière de flyers et d’affiches au sein de tous ces services sur l’ensemble du territoire wallon ;
     
    -      diffusion de vidéos de présentation du service « Infovictimes », l’une en version longue et audible sur les réseaux sociaux et sur les pages web des partenaires, l’autre en version courte sur les écrans d’accueil des hôpitaux et autres services ;
     
    -      passages télévisés et articles de presse en vue de rappeler l’existence du service à un plus large public.
     
    Le renforcement du réseau sera organisé durant l’année 2017, ainsi que la systématisation du relai via des accords de coopération avec les instances précitées. Il importe que les professionnels de 1ère ligne, lorsque leur intervention prend fin, informent systématiquement de la possibilité d’appeler afin d’obtenir des réponses à des questions plus spécifiques. Les entreprises wallonnes de pompes funèbres vont également être contactées à cette fin. C’est hélas également une nécessité…
     
    Par ailleurs, une première brochure générale intitulée « Et maintenant on fait quoi ? » a été réalisée par le groupe de travail « Assistance aux victimes » au sein du Conseil supérieur wallon de la sécurité routière. Il s’agit d’un outil qui aborde tous les aspects définis comme essentiels à porter à la connaissance des victimes et de leurs proches après l’accident. Cette brochure sera distribuée à tous les contacts professionnels en vue d’être à la disposition des victimes.
     
    Concernant l’état des lieux des actions engagées par le département depuis sa mise en place, la pluridisciplinarité des compétences a été améliorée en vue de répondre aux questions que se posent tant les professionnels que les victimes et leurs proches. Les compétences réunies couvrent le droit des assurances et de la réparation du dommage corporel, le droit pénal, la criminologie, la psychologie cognitive, la victimologie, la psychologie du trafic et la psychologie urgentiste.
     
    Concrètement, le service « Infovictimes » soutient toute personne concernée de manière directe ou indirecte par un accident ayant entraîné des dommages corporels et/ou psychiques graves. Pour les modalités d’écoute et d’information, une ligne « Infovictimes » est devenue opérationnelle en mars 2015 et est active les jours ouvrables. Le pôle juridique s’occupe de répondre à toutes les questions concernant le droit des assurances et la réparation du préjudice corporel, les procédures judiciaires pénale et civile ainsi que les questions d’ordre administratif. Le pôle psychologique analyse les besoins des victimes fragilisées, apporte des éclaircissements sur les réactions émotionnelles et oriente, si nécessaire, vers les services spécifiques (groupes d’entraide, centres spécialisés, associations…).
    Sachant que les conséquences d’un accident peuvent subsister pendant de nombreuses années, le service ne fixe pas de limite de temps écoulé depuis l’accident pour intervenir.
     
    Le département travaille aussi à l’optimalisation des pratiques d’accueil et d’intervention. Avec les professionnels que sont les services d’intervention et d’assistance policières ainsi que les entreprises de pompes funèbres, les difficultés d’accueil et d’intervention à la suite d’un accident ont été analysées, par un examen de cas réels, dans l’optique de généraliser les meilleures pratiques.
     
    En parallèle, une offre de formation spécifique a été mise en place à l’égard des professionnels qui entrent en contact avec les victimes et leurs proches, en concertation avec leurs hiérarchies. Cette offre de formation a pour objectif à la fois de réduire le risque de victimisation secondaire et de contribuer à la diffusion de bonnes pratiques afin d’accroître la qualité des interventions à la suite de l’accident, en fonction des difficultés et obstacles rencontré(e)s. Les matières visées à ce stade relèvent de la victimologie, de la psychologie urgentiste et du droit des assurances, sous les titres suivants : Les assurances et la réparation du dommage ; L’accident de la route et l’événement traumatique ; La victime de la route : points d’attention et de questionnement dans le processus judiciaire à la suite de l’accident.