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La campagne de stérilisation de chats errants

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 594 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 13/03/2017
    • de WARZEE-CAVERENNE Valérie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Depuis plusieurs années, la population de chats errants s’est accrue de manière significative en Wallonie. Ce phénomène provoque à la fois une surpopulation au sein des refuges et des multiples nuisances dans les différentes communes et villes wallonnes. Ajoutons que les chats peuvent transmettre aux humains des maladies telles que la toxoplasmose.

    Afin de remédier à cela, Monsieur le Ministre a lancé une nouvelle campagne de stérilisation des chats errants en Région wallonne en décembre dernier. Afin de soutenir une politique de gestion efficace de la population féline, une subvention unique de 2000 euros sera octroyée aux communes ne possédant pas encore un plan de stérilisation, de plus 50 % du budget annuel déjà dédié au plan sera accordé aux communes ayant un plan de stérilisation pour un plafond total de 2500 euros.

    Alors que cette nouvelle campagne bat son plein depuis peu, il n’est pas inutile de rappeler que certaines communes, ayant participé à la précédente campagne de stérilisation, avaient été confrontées, à l’époque, à une pénurie de professionnels acceptant de stériliser les chats captifs. C’était notamment le cas de la Ville de Charleroi. Dans un article paru en août 2016 dans La Libre, l’association « les Amis des Animaux » - active dans 11 communes de la région de Charleroi et ayant pris en charge pas moins de 700 animaux en quelques mois - faisait part des difficultés qu’elle éprouvait, au quotidien, à trouver des vétérinaires d’accord de pratiquer les stérilisations. De fait, bien souvent, ils refusaient de pratiquer ces opérations, bien que leur rémunération était en adéquation avec les honoraires en vigueur. Un argument régulièrement mis en avant pour justifier ce refus consistait à évoquer la difficulté de procéder au traitement de chats non domestiqués, ces derniers se montrant généralement « agressifs ».

    Monsieur le Ministre a-t-il été informé de la situation  ?
    Le cas échéant, qu’a-t-il entrepris afin d'y pallier ?

    Enfin, face à ce constat de manière plus générale, pourquoi ne pas mettre en place un partenariat avec les différentes écoles vétérinaires wallonnes  ?

    De cette manière, les communes stériliseraient les chats errants à moindre coût et les étudiants en médecine vétérinaire auraient l’occasion d’ajouter des heures de pratique à leur actif.
  • Réponse du 29/03/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    La manipulation d’un chat errant n’est pas la même que celle d’un chat domestique. Un chat errant est sauvage et peut avoir des réactions très vives et causer potentiellement des dommages à la personne qui le manipule. C’est d’ailleurs un critère utilisé par les vétérinaires pour attester du fait qu’il s’agit bien d’un chat errant pour permettre la prise en charge de l’intervention sur base du subside.

    Les informations dont la Wallonie dispose ne permettent pas de confirmer une pénurie de vétérinaires pour prendre en charge la stérilisation des chats errants.

    L’utilisation de chats pour favoriser l’acquisition ou l’amélioration de compétences professionnelles tombe dans le champ d’application de la règlementation relative à l’expérimentation animale. Or, un chat errant n’est pas un animal d’expérience. L’article 4 de l’arrêté royal du 29 mai 2013 relatif à la protection des animaux d’expérience précise que les animaux d’expérience repris à l’annexe et dont fait partie le chat, ne peuvent être utilisés dans des expériences sur animaux que s’ils ont été élevés à cette fin.