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La qualité des eaux de surface

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 604 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 21/03/2017
    • de MARTIN Nicolas
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Monsieur le Ministre le sait sans doute, une étude universitaire financée en grande partie sur fonds européens, baptisée DIADEM, a pour objectif de mesurer et améliorer l’identification des perturbations de la qualité de l’eau de la Meuse. L’objectif général est de pouvoir prévoir, sur base d’une méthodologie à appliquer, les conséquences de certaines actions sur l’écosystème via un indice de toxicité.
     
    Cette étude, coordonnée par l’université de Reims Champagne Ardenne, nous rappelle l’importance de la qualité des eaux de surface, souvent utilisées comme réceptacle de nombreux déchets, visibles et invisibles. À quelques jours des journées wallonnes de l’eau, cette initiative tombe à point nommé.
     
    De manière plus générale, cette étude amène une question importante : outre la surveillance des eaux de surface effectuée par ses services, des partenariats avec nos universités, voire des projets internationaux, sont-ils en cours en Wallonie sur la thématique importante de la recherche sur la qualité de l’eau ?

    Dans le cas contraire, comment encourager de telles synergies, permettant non seulement de développer une expertise spécifique en Wallonie, mais également d’y attirer des fonds européens du cadre de recherches innovantes ?
  • Réponse du 12/04/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Oui, des projets sont menés sur la qualité des eaux par la Wallonie dont certains dans le cadre de partenariats internationaux.
    Depuis plusieurs années, des projets de recherches avec des partenaires scientifiques ou des acteurs du domaine de l’eau (universités, ISSeP, SWDE, centres de recherches comme le CRA-W) sont supportés par l’Administration wallonne, dont par exemple :
    * Le projet IMHOTEP qui a pour objectif de rechercher 50 molécules actives ou métabolites de résidus médicamenteux (antibiotiques, contraceptifs, analgésiques, maladies cardio-vasculaires).
    * Le projet BIODIEN qui a pour but l’étude des perturbateurs endocriniens, certaines molécules comme les néonicotinoïdes, les triazoles et certaines métabolites émergents de pesticides classiques.
    * Le projet SEMTEP qui vise à la reconnaissance de substances émergentes dans les eaux (traitées) de distribution publique. Les substances étudiées sont, outre les pesticides, les acides halo-acétiques formés par la chloration de l’eau, d’autres sous-produits de la chloration, le chrome hexavalent (forme la plus toxique du chrome), les perchlorates (perturbateurs hormonaux présents dans certaines nappes suite au stockage souterrain massif d’obus lors de la 1re guerre mondiale et l’utilisation importante d’engrais chiliens par l’agriculture au milieu du 20e siècle), chlorure de vinyle et dérivés.

    Des moyens européens sont mobilisés pour certains projets comme le projet BIODIEN ou encore le projet BELINI, projet de gestion intégrée du bassin de rivière de la Senne partagé par la Wallonie, la Flandre et Bruxelles (projet Life).