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L'action de l'ASBL "50swork in Brussels"

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 214 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 21/03/2017
    • de NICAISE Marie-Françoise
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    La Belgique figure parmi les pays les plus mal lotis en taux d’emploi des quinquagénaires. Les données du problème sont claires  : d’un côté, l’espérance de vie de la population s’allonge, de sorte que l’État souhaite que les gens travaillent plus longtemps pour sauvegarder le financement de la sécurité sociale et des pensions ; de l’autre, ceux qui perdent leur emploi à partir de 45 ans rencontrent d’énormes difficultés pour se recaser.

    Pour mettre fin à ce constat, quelques entrepreneurs ont créé l’ASBL « 50swork in Brussels » dont le but est d’aider les personnes âgées de plus de 45 ans qui ont été licenciées à retrouver un job ou à créer leur propre entreprise par le biais d’un programme de « cross-coaching » d’une durée de six mois. Ces six mois de formation servent à la fois à les préparer à la recherche d’emploi là où beaucoup se découragent en cours de route, mais également à leur redonner confiance en eux.

    Le bilan des deux premières éditions du programme 50sword est éloquent  : sur 76 participants, 28 ont retrouvé un emploi pendant les six mois tandis que 7 ont décidé de suivre une formation longue et 3 ont lancé leur entreprise.

    L’ASBL, qui offre ses services bénévolement aux candidats, a reçu un subside de la Région bruxelloise pour débuter. Elle cherche à présent des sponsors pour financer sa troisième édition.

    Une initiative de ce type existe-t-elle en Wallonie ?
    Si oui, quelle est-elle  ?

    Les résultats sont-ils similaires à ceux rencontrés par l’ASBL bruxelloise  ?

    Les quinquagénaires font partie des groupes-cibles de du Pacte pour l’emploi de Madame la Ministre. La Région wallonne verse-t-elle aussi des subsides à des ASBL en charge de la remise à l’emploi des seniors  ?
  • Réponse du 05/05/2017
    • de TILLIEUX Eliane

    Le FOREm, comme de nombreuses ASBL actives dans le secteur de l’insertion socioprofessionnelle et agréées comme CISP ou comme Mission régionale pour l’emploi prennent en charge le public des demandeurs d’emploi âgés de 45 ans et plus dans le cadre de leurs activités soutenues par la Région wallonne.

    Pour autant, aucune ASBL ayant développé une approche spécifique et restrictive sur ce public n’a sollicité un soutien spécifique de la Région wallonne. Une association qui développerait une offre de services et une méthodologie spécifiques pour ce public aurait la possibilité de répondre à l’appel à projets annuel du FOREm qui vise à renforcer, compléter et diversifier l’offre disponible pour répondre aux besoins des demandeurs d’emploi et favoriser leur insertion rapide dans l’emploi.

    Dans le cadre de la réforme des aides à l’emploi, qui est inscrite dans le Pacte pour l’Emploi et la Formation, le Gouvernement wallon et les partenaires sociaux ont identifié les travailleurs de 55 ans et plus comme un groupe-cible prioritaire.

    Une aide sous forme de réduction de cotisations sociales patronales est ainsi prévue pour le maintien à l’emploi des travailleurs de 55 ans et plus. Activable dès le trimestre du 55e anniversaire du travailleur et jusqu’à l’âge légal de la pension, cette aide progressive soutient les employeurs qui engagent et/ou occupent des travailleurs de 55 ans et plus.

    La réduction trimestrielle est de 400euros lorsque le travailleur est âgé de 55 à 57 ans. Elle est de 1.000 euros lorsqu’il a de 58 à 61 ans. Elle est de 1.500 euros quand le travailleur est âgé de 62 à 67 ans. Cette aide, réservée au secteur privé marchand (catégorie 1 de l’ONSS), ne concerne que les travailleurs en dessous du plafond salarial de 13.669,09 euros par trimestre, actuellement prévu dans la législation transférée du Fédéral.

    Complémentairement, les mesures de réorganisation des incitants financiers à la formation continuée des travailleurs, prévues elles aussi dans le Pacte, devraient mieux contribuer à l’avenir à adapter et enrichir les compétences des travailleurs en entreprises et, dès lors, accroître leurs possibilités de maintien à l’emploi.