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La migration des batraciens

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 370 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 22/03/2017
    • de DODRIMONT Philippe
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Chaque année, après les dernières gelées hivernales et le retour des températures nocturnes plus clémentes, les amphibiens sortent de leur hibernation pour se reproduire. Des milliers de grenouilles, crapauds, tritons, salamandres partent donc à la recherche d’un site de reproduction avec comme malheureuse conséquence, un risque réel d’y perdre la vie principalement lors des traversées de routes.

    Il s’agit d’une espèce à préserver d’autant qu’elle constitue un maillon important de la chaîne alimentaire  : prédateurs de petits invertébrés, les amphibiens protègent nos cultures et sont également une ressource indispensable aux quelques espèces de mammifères et d’oiseaux qui s’en nourrissent.

    Des actions de sauvetage sont organisées. Monsieur le Ministre s'associe-t-il à ces actions  ?
    Dans l’affirmative, de quelle manière  ?

    Octroie-t-il un subside pour ces opérations  ?

    Ce n’est pas la première année que ce genre d’opération a lieu. Quels en sont les résultats  ?

    La sensibilisation du public et plus précisément des automobilistes porte-t-elle ses fruits  ?

    Quelle est la représentation de la population des amphibiens en Wallonie  ?
  • Réponse du 27/03/2017
    • de COLLIN René

    L’initiative d’organiser des opérations de sauvetage des batraciens traversant les routes en période de migration revient aux Cercles des naturalistes de Belgique, mais les opérations se sont rapidement multipliées et sont maintenant organisées par un public diversifié : associations naturalistes, mais également Plan communal de Développement de la Nature (PCDN), Contrats de rivière, Parcs naturels… Autant de structures soutenues par la Wallonie.

    Ces opérations de sauvetage sont aussi l’héritage d’une collaboration d’une dizaine d’années avec l’association Natagora pour un travail d’animation et d’encadrement des opérations d’aide aux passages migratoires.

    Durant cette période, différents outils destinés à appuyer les bénévoles en charge d’une opération ont été développés, parmi lesquels :

    la mise en place d’un site internet (www.batraciens.be) qui centralise les informations relatives aux espèces, aux sites concernés, aux outils pour la mise en place d’une opération, etc. ;
    la publication d’une brochure reprenant tous les conseils pour l’organisation d’une opération de sauvetage ;
    l’établissement et l’actualisation de la liste des sites organisant une opération de sauvetage ;
    la gestion d’une mailing liste qui informe les bénévoles des évènements clés ;
    une campagne d’information annuelle visant à attirer l’attention des automobilistes.

    La sensibilisation menée porte ses fruits. Le nombre d’opérations de sauvetage a considérablement augmenté (82 sites en 2017), de nombreuses personnes y participent et le nombre de visites des pages du site internet est considérable (131.000 en 2015, 119.000 en 2016), de même que le nombre de visiteurs (56.000 en 2015, 50.000 en 2016).

    Les résultats partiels pour l’année en cours, ainsi que les résultats des précédentes années sont accessibles sur ce site. Mais ces résultats sont à relativiser puisque différents critères tant humains (nombre d’opérations, rigueur dans l’encodage des données,…) que biologiques (météorologie, périodes de migration, …) peuvent interférer et qu’une analyse comparative d’une année à l’autre n’est pas possible.

    Signalons enfin que le Service public de Wallonie (SPW) met à disposition des volontaires des panneaux routiers visant à informer les usagers de la route. Il faut regretter le comportement de quelques automobilistes qui, malgré ces panneaux, mettent en danger, par leur vitesse excessive, certes les batraciens, mais aussi et surtout les bénévoles.