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L’état des réseaux électriques en Wallonie

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 303 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 16/05/2017
    • de FOURNY Dimitri
    • à LACROIX Christophe, Ministre du Budget, de la Fonction publique, de la Simplification administrative et de l'Energie

    Il y a quelques semaines, la CWaPE rendait son avis sur l’« état des réseaux d’électricité » et les éventuels travaux à réaliser par les GRD.

    Les plans 2017-2021 concluent en un total de 923,56 millions d’euros de programmes d’investissements pour les GRD. Ce total n’englobe pas tous les projets  : ni celui 2018-2021 de Resa ni celui de Gaselwest 2020-2021, et devrait donc être encore plus élevé en définitive.

    Les investissements concernent la qualité du réseau, sa sécurité et d’autres formes de plans. Il s’agit notamment de minimiser le nombre de coupures. Si des évolutions positives ont lieu à cet égard, les abonnés d’Ores Luxembourg et d’Ores Namur continuent à subir des coupures plus fréquentes que la moyenne, ce qui reste anormal. Pour éviter des pannes, en 2012, les GRD ont installé 1.506 groupes électrogènes, mais les pannes sont réparties là aussi inégalement sur le territoire.

    D’une manière générale, la CWaPE constate en conclusion que «  sauf événements exceptionnels et circonstances particulières, les indices de qualité de GRD sont en constante amélioration ».

    Monsieur le Ministre a-t-il pris connaissance de ce rapport et quelle en est son analyse ?

    Les projets de plans d’adaptation 2018-2022 sont-ils parvenus à présent à la CWaPE et quelles sont leurs tendances ?

    Globalement, les GRD prévoient-ils l’avenir et les futures évolutions technologiques ?

    Je pense notamment à l’adaptation quant à l’intégration de la production d’énergie renouvelable sur le réseau, la flexibilité, ou le développement des microréseaux ainsi que des réseaux intelligents.

    Où en est la réflexion à ces sujets aujourd’hui, tant de la part des GRD que du Gouvernement ?

    Comment tout cela est-il appréhendé ?

    Ces lourds investissements manifestement prévus sur les réseaux à venir intègrent-ils ces évolutions ?
  • Réponse du 23/05/2017
    • de LACROIX Christophe

    Mon administration a pris connaissance du rapport objet de la question et partage la conclusion de la CWaPE concernant le fait que, sauf évènements exceptionnels et circonstances particulières, les indices de qualité des GRD sont en constante évolution.

    Cette amélioration continue de la qualité du réseau se traduit donc en :
    - une diminution du taux de panne ;
    - une diminution du temps moyen annuel total d’interruption par utilisateur ;
    - une diminution de la fréquence moyenne annuelle des interruptions par utilisateur ;
    - une durée de rétablissement plus courte.

    Conformément à ce qu’indiquait la CWaPE dans son rapport, les projets des plans d’adaptation 2018-2022 lui ont été communiqués en date du 2 mai. Conformément à la procédure reprise dans le règlement technique, chaque GRD va présenter son plan à la CWaPE durant le mois de mai. Celle-ci doit remettre son avis sur lesdits plans au plus tard le 1er juillet et ce n’est qu’au plus tard le 1er septembre que les plans définitifs seront communiqués à la CWaPE.

    Conformément au décret du 12 avril 2001, « Lors de l’élaboration de leur plan d’adaptation, les gestionnaires de réseaux envisagent notamment les mesures de gestion intelligente du réseau, de gestion active de la demande, d’efficacité énergétique, d’intégration des productions décentralisées et d’accès flexibles pour permettre d’éviter le renforcement de la capacité du réseau. »

    Toujours tel que prévu par le décret, « Le plan d’adaptation contient une estimation détaillée des besoins en capacité de distribution ou de transport local, avec indication des hypothèses sous-jacentes tenant compte de l’évolution probable de la consommation et des productions décentralisées ainsi que des mesures liées à la gestion intelligente des réseaux, et énonce le programme d’investissements que le gestionnaire de réseau s’engage à exécuter en vue de rencontrer ces besoins (…) ».

    Le décret prévoit également que les plans d’adaptations doivent entre autres contenir :
    - une estimation et une description des besoins en capacité, compte tenu de l’évolution probable de la production, de la consommation, des scénarios de développement de l’écomobilité, des mesures d’efficacité énergétique et de gestion de la demande, et des échanges avec les autres réseaux ;
    - l’état des études, projets et réalisations des réseaux intelligents et systèmes intelligents de mesure, le cas échéant ;
    - les mesures prises dans le cadre de l’approvisionnement et du raccordement des unités de production, l’identification et la quantification des éventuels surcoûts liés à l’intégration des productions d’électricité verte, notamment la priorité donnée aux unités de production qui utilisent des sources d’énergie renouvelables, ou aux cogénérations de qualité ;
    - sur la base des objectifs de production des énergies vertes, une cartographie du réseau moyenne tension et haute tension identifiant les zones nécessitant une adaptation en vue d’intégrer les productions d’électricité vertes (…).

    Bien entendu les GRD ne mènent pas uniquement les réflexions sur ces thématiques dans les plans d’adaptations. Ils ont participé et participent toujours activement aux groupes de travail avec la CWaPE et l’Administration sur la mise en œuvre de la flexibilité technique, les réseaux intelligents, les compteurs communicants, etc. Mon prédécesseur et moi-même avons déjà pu répondre à de nombreuses questions sur ces sujets.

    Enfin, bien que les montants évoqués soient importants, il ne s’agit pas là de mesures exceptionnelles, mais de « business as usual ».