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Le projet "Life"

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 542 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 01/06/2017
    • de GALANT Jacqueline
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Le projet « Life » crée des couloirs écologiques sous les lignes à haute tension en Belgique et en France. Lancé fin 2011 et financé par l’Union européenne, la Région wallonne et les deux gestionnaires de réseau belge (Elia) et français (RTE), ce projet de restauration de la biodiversité a dépassé ses objectifs et remporté 3 prix.

    Après plus de 5 ans d’activité et à quelques mois de l’échéance du projet Life - Elia - RTE (financement prévu jusque fin 2017), 28 sites du réseau Elia en Région wallonne ont ainsi bénéficié de ces aménagements écologiques, soit plus de 440 hectares restaurés.

    Le financement de ce projet de 3,2 millions a été partagé entre Elia, l'Union Européenne, la Région wallonne et RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité français.

    Quels montants seront alloués par la Région wallonne pour la période 2018-2022  ?

    Quels sites seront-ils privilégiés en Région wallonne  ?

    Quelle procédure est suivie pour prioriser les sites  ?
  • Réponse du 28/06/2017
    • de COLLIN René

    Le projet LIFE ELIA est terminé. La nature d’un projet LIFE est de mettre en place une série d’actions et de prévoir dès la conception « l’after LIFE », c'est-à-dire la manière de pérenniser les acquis du projet.

    L’objectif de ce projet était d’apporter une plus-value écologique aux terrains situés dans la zone d’entretien des lignes à haute tension en visant des aménagements à haute valeur biologique, mais également de faciliter par la suite les travaux d’entretien des lignes.

    C’est ce qui a été réalisé au cours de ce projet qui a pris une ampleur importante du fait de l’intérêt des sociétés de distribution pour ce type d’aménagement.

    Les plans de gestion « after LIFE » des sites restaurés prévoient un entretien des sites qui se fera principalement par pâturage, fauchage (le plus souvent via les mesures agri-environnementales) ou dans le cadre de la gestion forestière normale (notamment par délivrance de lots de bois de chauffage).

    Si l’opération est poursuivie, les sites à privilégier sont à choisir parmi les sections du réseau d’Elia traversant les massifs forestiers et pas encore investis par le projet LIFE Elia-RTE.

    La procédure appliquée pour prioriser les sites est celle qui a été mise au point dans le cadre du LIFE Elia-RTE, et affinée depuis le début du projet en 2011. La cartographie est la première étape, car elle permet de recenser les sites qui ont un fort potentiel pour la biodiversité. Cela peut se traduire en pratique par la présence d’habitats naturels que l’Europe vise à protéger (annexes des Directives N2000).

    Un autre critère est le morcellement de la propriété. Comme Elia n’est pas propriétaire des zones sous les lignes à haute tension, les actions du projet LIFE nécessitent l’accord des propriétaires de ces terrains. Les efforts à fournir pour convaincre un grand nombre de propriétaires étant conséquent, il est préférable en termes d’efficacité de privilégier les grandes propriétés d’un seul tenant.

    Elia a annoncé financer la phase de cartographie dès cet été 2017 en prévision des premiers aménagements post-LIFE qui pourraient avoir lieu entre 2018 et 2022.

    Cette volonté de l’opérateur électrique de mettre son réseau à la disposition de la biodiversité est pour la Région une opportunité pour renforcer le maillage écologique de notre région, en appui indispensable au déjà existant réseau Natura 2000.

    Je voudrais souligner que le bilan du projet LIFE Elia est très positif. Tous les objectifs à atteindre par rapport au contrat avec la Commission européenne ont été dépassés. Au total, ce sont 440 hectares qui auront été aménagés en faveur de la biodiversité et dans un souci de sécurité électrique, soit environ 110 kilomètres de corridors de lignes haute tension traversant les massifs forestiers en Région wallonne.

    Ce projet illustre le savoir-faire wallon en matière de restauration de la biodiversité et son exemplarité au niveau européen. Il a remporté 3 prix (2 européens et 1 belge) dont le prestigieux Natura 2000 Award, remis par la Commission européenne.