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Les professions agricoles en pénurie

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 556 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 08/06/2017
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Afin que le monde agricole puisse bien tourner, il faut que les différentes professions agricoles soient bel et bien en place et qu’il n’y ait pas des pénuries dans les différents (sous-)secteurs, parfois très spécialisés.

    Y a-t-il un manque d’inséminateurs en Wallonie actuellement  ? Si oui, quels Provinces ou arrondissements sont concernés  ?

    Qu'en est-il des vétérinaires et des mécaniciens pour machines agricoles  ? Monsieur le Ministre dispose-t-il des chiffres concernant les métiers cités  ?

    Y a-t-il d’autres professions agricoles qui manquent de personnel  ? Si oui, quelles mesures les pouvoirs publics utilisent-ils afin que ces professions retrouvent l’intérêt souhaité et nécessaire  pour le bon fonctionnement du monde agricole ?

    Y a-t-il un besoin de lancer des campagnes de promotion pour ces métiers, afin de communiquer sur l’importance de ces métiers  ?

    Y a-t-il eu une concertation sur cette problématique avec les autres ministres wallons concernés (emploi et formation, économie)  ? Avec quels résultats ?
  • Réponse du 27/06/2017
    • de COLLIN René

    La plupart des métiers cités sont en voie de diminution en zone rurale. C’est un constat aux causes multiples, ces indépendants ont des charges de fonctionnement plus lourdes, souffrent parfois d’isolement ou de l’intensité de leur emploi.

    Je ne dispose pas d’informations détaillées sur leur nombre total, ni sur leur répartition locale. Pour cela, j'invite l'honorable membre à interroger le Ministre fédéral de Classes moyennes qui doit disposer des registres de cotisants à l’Institut national d’assurances sociales pour travailleurs indépendants (INASTI).

    En ce qui concerne les vétérinaires inséminateurs, nous constatons en effet des pénuries liées à des spécificités locales. Ainsi dans le Sud-Luxembourg, l’élevage bovin est de plus en plus extensif et les éleveurs ont opté de plus en plus pour l’élevage bio où l’on ne pratique pas l’insémination artificielle. Il en résulte que les inséminateurs étaient contraints à faire de nombreux kilomètres pour peu d’actes d’insémination et peu de vétérinaires étaient encore intéressés à devenir inséminateurs.

    L’association wallonne de l’élevage qui est chargée d’encadrer les éleveurs wallons a pris de nouvelles dispositions afin de pallier cette pénurie. Dans certaines zones, l’association fait appel aux vétérinaires qui se chargent de l’insémination des bovins dans les élevages qu’ils suivent habituellement. L’association a l’intention de développer cette pratique ailleurs, en fonction des besoins.

    Il y a aussi pénurie de vétérinaires ruraux. Les exigences du métier à savoir une disponibilité tous les jours et à n’importe quelle heure entraînent un risque d’isolement social important. La charge physique du métier entraîne souvent une usure et une fatigue prématurées, c’est pourquoi j’ai souhaité encourager la création d’associations de vétérinaires, solution prônée afin de répondre aux difficultés évoquées. Une convention a donc été conclue début 2017 avec l’Union Professionnelle Vétérinaire afin de soutenir la constitution d’association de praticiens vétérinaires en zones rurales.