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L'utilisation du glyphosate et des néonicotinoïdes

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 948 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 13/06/2017
    • de LENZINI Mauro
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Depuis quelques jours, l'utilisation du glyphosate est interdite pour les particuliers. Nous débattons pour voir s'il faut en faire de même pour les néonicotinoïdes.

    Au-delà des nombreux et intéressants échanges qui ont eu lieu à ce sujet dans notre Parlement, Monsieur le Ministre peut-il, pour chacun de ces deux types de produits, m'indiquer :
    - quelle est la consommation annuelle globale en Wallonie (moyenne sur les 5 dernières années);
    - quelle sera la proportion tolérée à l'avenir en faisant la distinction entre les divers secteurs (agriculture, particuliers, pouvoirs locaux....) ?
  • Réponse du 30/06/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    La mise sur le marché étant une compétence fédérale, les chiffres précis de consommation wallonne ne sont pas disponibles. Une des mesures du plan wallon de réduction des pesticides 2018-2022 visera à y remédier.

    Les chiffres de ventes disponibles au niveau belge (via le SPF Santé Publique) indiquent pour la période 2010-2014 qu’en moyenne :
    * 561 000 kg/an de glyphosate ont été vendus ;
    * 33 580 kg/an de néonicotinoïdes (acétamiprid, thiacloprid et imidacloprid).

    En ce qui concerne ce qu'appelle l'honorable membre la « proportion tolérée », il faut rappeler toute une série de mesures réglementaires déjà prises dans le cadre de la transposition de la Directive-cadre Pesticides et du Premier Programme wallon de réduction des pesticides 2013-2017.

    Ainsi, les gestionnaires d’espaces publics ne pourront plus utiliser de produits phytopharmaceutiques (tous types confondus) à partir du 1er juin 2019.

    L’interdiction pour tous les utilisateurs (pro ou amateurs) de traiter, depuis le 1er septembre 2014, les surfaces revêtues reliées au réseau de collecte des eaux pluviales avec des produits phytopharmaceutiques (essentiellement herbicides, mais tous les autres types de pesticides également).

    Les gestionnaires de sites, publics ou privés, fréquentés par des « groupes vulnérables » (ex. : femmes enceintes, enfants, personnes âgées et malades) ne pourront plus utiliser de produits phytopharmaceutiques à partir du 1er juin 2018.

    Le glyphosate est interdit d’utilisation par les utilisateurs amateurs depuis le 1er juin 2017 (pour une durée d’au moins 18 mois).

    Un projet d’arrêté visant la même interdiction pour les amateurs en ce qui concerne les pesticides contenant des néonicotinoïdes a été adopté en première lecture par le Gouvernement wallon et soumis à avis des instances consultatives.