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Les dégâts aux arbres fruitiers suite au gel

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 578 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 13/06/2017
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    On en a beaucoup parlé: nombreux sont les agriculteurs fruitiers en Région wallonne qui craignent des pertes graves pour leurs récoltes. Les raisons en étaient la floraison précoce, le froid et le gel, surtout les gelées nocturnes survenues fin avril qui étaient très sévères (jusqu’à -6°C) et qui ont occasionné apparemment des dégâts considérables dans les vergers wallons.

    Beaucoup d’agriculteurs fruitiers ont encore essayé de lutter contre le gel, avec des bougies ou des canons à chaleur, ou aussi par un traitement d’hormones, mais on peut douter de l’efficacité de ces mesures.

    Les arboriculteurs espèrent maintenant que les gelées d’avril seront reconnues par le fonds des calamités afin de débloquer des aides. Mais dans une de ses réponses à une question orale du 15 mai dernier, Monsieur le Ministre a expliqué que la reconnaissance de calamités serait manifestement improbable.

    Un arboriculteur de Welkenraedt constate qu’il n’a pas vu de pertes suite au gel et au froid aussi importantes depuis les années 1960. Il estime des pertes jusqu’à 80 % pour la plupart de ses arbres.

    Monsieur le Ministre dispose-t-il entre-temps de chiffres en ce qui concerne les dégâts  en général sur le territoire de la Région wallonne et par province ? Comment les analyse-t-il ?

    Un autre soutien est-il prévu pour les arboriculteurs wallons  ?
  • Réponse du 05/07/2017
    • de COLLIN René

    Les dernières informations en possession de mon administration concernant l’impact du gel sur les cultures font état de 154 producteurs répartis dans 58 communes qui ont, à l’heure actuelle, fait appel aux commissions de constats de dégâts aux cultures. Les dernières informations devraient nous parvenir rapidement de la part des communes.
    Les cultures principales sont toujours les poires et les pommes ainsi que les cerises et les vignes. À l’heure actuelle, il s’agit d’une première estimation des dégâts. Ces dégâts devront être confirmés lors des seconds constats qui seront réalisés au moment de la récolte.

    Vu le caractère particulier des cultures touchées, mes services vont mettre en place une méthode objective d’estimation des dégâts. Mes services sont en contact avec les ingénieurs des centres pilotes dédiés aux cultures fruitières et aux petits fruits. En outre, des contacts sont en cours avec la Région flamande qui est également confrontée à cette situation. Cette méthode nous permettra ainsi de pouvoir chiffrer de manière plus précise les dégâts subis.

    Au niveau géographique, les données dont nous disposons répartissent les dégâts principalement dans les communes de la province de Liège (24 communes pour 78 producteurs), de Namur (13 communes pour 32 producteurs), du Luxembourg (3 communes pour 21 producteurs), du Hainaut (11 communes pour 15 producteurs) et du Brabant wallon (7 communes pour 8 producteurs).

    Au niveau des surfaces qui sont touchées par culture, la production la plus touchée est celle des poires avec près de 500 hectares touchés. Les pommes viennent ensuite avec 380 hectares. Les cerises (69 hectares), les vignes (51 hectares) et les fraises 4,5 hectares sont les autres cultures principales touchées par ce gel.

    Mes services devront encore examiner l’avis reçu de l’Institut royal météorologique (IRM) pour les communes où des dégâts ont été constatés. Cet avis définit ou non si cet épisode de gel ou si la séquence d’un mois de mars chaud suivi de gel nocturne sévère en avril peuvent être considérés comme évènement exceptionnel d’un point de vue climatique caractérisé par une période de retour de 20 ans.

    Je dois encore examiner avec les représentants de la profession quels types de mesures particulières seraient utiles à mettre en place.