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La fréquentation touristique en Région wallonne durant les vacances de Pâques

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 585 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 14/06/2017
    • de LECOMTE Carine
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Monsieur le Ministre indiquait récemment que le taux d’occupation des hébergements et la fréquentation des attractions wallonnes durant les vacances de Pâques avaient enregistré une nette progression par rapport à l’année dernière. Ceci, sur base d’une analyse menée par l’Observatoire du tourisme wallon entre le 1er et le 17 avril 2017.

    Le taux d’occupation des hébergements enregistre ainsi une hausse de 8% par rapport à la même période en 2016, pour atteindre un taux moyen d’occupation de 56 %. Les progressions les plus importantes sont constatées auprès des centres de tourisme social et des hébergements de terroir. Le Brabant wallon (+21,7 %) et la province de Namur (+20,1 %) ont connu les augmentations les plus fortes, suivis par les provinces de Hainaut (+6,5 %), Liège (+5,2 %) et Luxembourg (+5 %). La province de Hainaut détenant le meilleur taux d'occupation (70 %).

    En ce qui concerne les attractions touristiques wallonnes, la hausse globale de la fréquentation est de l'ordre de 33%. La province de Luxembourg gagne le haut du classement dans cette catégorie (+40 %), suivie des provinces de Hainaut (+36 %), du Brabant wallon (+33 %), de Namur (+31 %) et de Liège ( +17 %).

    Quant à la clientèle touristique, elle est essentiellement composée de Belges (71 % pour l’hébergement, 73% pour les attractions), de Néerlandais et de Français.

    J'en viens à mes questions.

    L’on ne peut que se réjouir de cette hausse de fréquentation du taux d’occupation des hébergements, singulièrement celle des hébergements de terroir. Cependant, la progression exprimée en pourcentage met en évidence des disparités importantes entre les provinces wallonnes concernant tant la fréquentation des hébergements que celle des attractions.

    Pour objectiver la situation touristique de chaque province wallonne, Monsieur le Ministre pourrait-il nous communiquer le nombre de nuitées passées dans ce type d’hébergements pendant les vacances de Pâques de 2016 et de 2017 ainsi que la capacité d’accueil y afférent ?

    Dans le même état d’esprit, pourrait-il nous fournir le nombre de visiteurs ayant fréquenté les attractions touristiques de chaque province wallonne durant la période ciblée, tant en 2016 qu’en 2017  ? A cet égard, l’Observatoire du tourisme wallon rapporte qu’en 2015, la province de Luxembourg comptait 51 attractions et musées  : c’est 16,5 % du total wallon, mais à peine 8,7 % de la fréquentation wallonne  !

    Lors de l'année 2016, l'hébergement de terroir (+10,2% par rapport à 2015) et le tourisme social (+6,8% par rapport à 2015) ont connu une hausse de fréquentation marquée. A contrario, la fréquentation des hôtels (-1,9%) et des campings (-3,3%) se tassait. D'après la presse, durant les dernières vacances pascales, les centres de tourisme social et les hébergements de terroir ont connu une nouvelle hausse sensible de fréquentation (par rapport aux vacances pascales 2016). Cette tendance lourde au développement du tourisme social et de terroir est-elle encouragée par le département de Monsieur le Minstre  ? De quelle manière  ?

    En février 2017, dans une réponse à une question parlementaire, Monsieur le Ministre m'indiquait que dans le cadre du programme Interreg V Grande Région, le Commissariat général au tourisme et la Fédération touristique du Luxembourg belge vont travailler aux côtés de la Fédération touristique de Liège, de la Sarre, de la Rhénanie-Palatinat, du Ministère du Tourisme luxembourgeois, du Comité régional du tourisme Lorraine et de Moselle, Meuse et Meurthe-et-Moselle tourisme. L'objectif du projet de 5 millions d'euros est de renforcer la promotion du tourisme en Grande Région au travers des canaux digitaux. A cet égard, une attention particulière se portera-t-elle sur ce tourisme de terroir en plein développement  ?

  • Réponse du 04/07/2017
    • de COLLIN René

    L’Observatoire du Tourisme Wallon (OTW), publie chaque année plusieurs baromètres, dont celui des vacances des Printemps. Les résultats 2017 étaient en effet plus que satisfaisants. Ce baromètre postvacances reste un rapide coup de sonde sur une période déterminée qui ne reflète que les résultats des opérateurs ayant participé à l’enquête. On ne peut donc parler d’exhaustivité. Pour ce qui est de chiffres plus précis, la collecte des données de fréquentation des hébergements, elle, est réalisée par la Direction générale de la Statistique du Service public Fédéral (SPF) Économie et ne porte que sur des périodes mensuelles complètes. Les résultats du mois d’avril ne sont pas encore disponibles. Le baromètre postvacances est un des outils de l’OTW mais pas le seul. C’est en le comparant, tant aux indicateurs collectés mensuellement qu’à l’observation des évolutions annuelles, que nous arrivons à obtenir une meilleure analyse de notre fréquentation touristique afin d’envisager, le cas échéant, une réorientation des campagnes de promotion. Le baromètre a effectivement montré une hausse de la fréquentation du tourisme social. Ce secteur est une priorité et des actions concrètes sont mises en place comme l’octroi de subventions aux centres de tourisme social reconnus ou la création d’une brochure dans le cadre de l’axe tourisme du Plan de Lutte contre la Pauvreté.

    Concernant le développement du tourisme de terroir en Grande Région, le défi numéro 1 du projet est de créer et de véhiculer un sentiment d’appartenance à un espace commun et de susciter un intérêt pour les déplacements, engendrant une hausse du nombre de jours de découverte et de voyages avec des nuitées à l’extérieur. Le potentiel de la région en termes d’offres culturelles et de loisirs est à la base de cette mobilité. Certaines coopérations touristiques ont déjà vu le jour dans les années passées et sont désormais bien établies. Le développement très rapide de la collecte d’informations touristiques sur internet a déjà occasionné d’importants changements dans tous les secteurs de vie. Au niveau des voyages, les informations étaient surtout échangées, il y a encore 10 ans, par le biais des brochures écrites et des agences de voyages. Aujourd'hui, les données sont avant tout transmises au format numérique via internet. La collecte des informations sur les terminaux portables ne s’est développée, quant à elle, qu’au cours des cinq dernières années (sur les smartphones et tablettes). Les informations recherchées doivent donc être disponibles au bon moment, dans le bon contexte et dans le bon format. Le but reste, dans tous les cas, de renforcer et d’améliorer la visibilité touristique de la Grande Région. À la fin de cette phase, un axe marketing stratégique adapté aux groupes cibles et innovant sera défini. Il existe dans chaque région des banques de données pour chaque catégorie d'offre touristique (par ex. : musées, parcs naturels, circuits vélos, manifestations, hébergement dont le tourisme rural, ...). L'interconnexion et la compatibilité de celles-ci entre elles doivent être préalablement évaluées.