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Le renforcement de l’accompagnement des jeunes de 18 à 25 ans par le FOREm

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 354 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 20/06/2017
    • de NICAISE Marie-Françoise
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Dans la réponse de Madame la Ministre à l’une de mes questions orale, relative aux programmes d’accompagnements mis en place par le FOREm pour les jeunes entre 18 et 25 ans, elle m’informait que le renforcement de l’accompagnement de cette tranche, mis en œuvre dans le cadre de la garantie jeunesse en Wallonie, s’opérait depuis septembre 2015.

    Cette volonté de renforcer l’accompagnement se traduit par cinq priorités  : activation précoce du jeune, accroche adaptée au public, suivi intensif tout au long du processus, mobilisation du jeune jusqu’à l’emploi et modularité du programme en fonction du jeune.

    Les conseillers ont donc dû s’adapter à cette nouvelle politique afin d’intensifier le suivi et l’accompagnement des jeunes vers l’emploi.

    Ainsi, les conseillers sont, par exemple, tenus de voir chaque jeune disposant d’un titre inférieur ou égal au CESS au minimum une fois par mois, jusqu’à l’obtention de résultats. En termes de chiffres, cela équivaut à 20 372 jeunes bénéficiant de cet accompagnement renforcé.

    Si les conseillers emploi sont tenus de renforcer le suivi des jeunes disposants d’un titre inférieur ou égal au CESS en les rencontrant une fois par mois minimum, est-ce vraiment le cas  ?

    Nous savons la pénurie criante de conseillers que connaît le FOREm. Cela ne rend-il pas le travail des conseillers davantage compliqués, avec une surcharge de travail et un nombre accru de personnes à suivre  ?

    Qu’en est-il de ces objectifs  ?

    Ces jeunes, tenus de se présenter auprès de leur conseiller une fois par mois minimum, se présentent-ils systématiquement  ? Ou le conseiller doit-il parfois relancer le jeune demandeur d’emploi, afin de ne pas risquer de le voir s’enliser dans la spirale du chômage  ?

    Cela aussi peut être source de démotivation dans le chef des conseillers parfois confrontés à des jeunes, eux-mêmes démotivés. Une cellule de décompression est-elle en place pour ces conseillers, parfois mis sous pression au vu de la surcharge de travail, et du profil de certains jeunes éloignés de l’emploi  ?
  • Réponse du 27/07/2017
    • de TILLIEUX Eliane

    Les conseillers référents assurent un accompagnement intensif, à raison d’au minimum une intervention par mois, des jeunes disposant d’un titre inférieur ou égal au CESS, jusqu’à l’obtention de résultats dans le cadre de la Garantie jeunesse.

    Sur les 20.372 jeunes en cours d’accompagnement au FOREm, 14.181 jeunes correspondent à ce niveau de qualification. Parmi ces jeunes qui disposent au maximum du CESS, 1/3 sont bien suivis chaque mois. Les autres ne le sont plus, car ils ont obtenu un résultat reconnu dans le cadre de la Garantie jeunesse : emploi, stage, formation, … L’intensité de l’accompagnement baisse dès lors, le temps de la formation, du stage ou durant la période d’emploi.

    Le taux de présence aux propositions de rendez-vous avec les conseillers-référents s’élève à 72 %. Les absences sont pour la plupart justifiées. Seule une très faible proportion de jeunes est réellement désengagée. Pour ces jeunes, des programmes de remobilisation sont expérimentés, telle l’action « coup de boost », menée dans le cadre du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation.

    Les modalités de prise en charge de ce public n’occasionnent pas de surcharge de travail.

    La charge de travail est avant tout fixée par la taille du portefeuille de demandeurs d’emploi accompagnés par chaque conseiller. La fixation des rendez-vous avec les différents demandeurs d’emploi du portefeuille ne pose pas de problème, d’autant que la catégorie des jeunes demandeurs d’emploi démobilisés est proportionnellement moins importante.

    En termes de « démotivation » de ces jeunes, rien ne laisse à penser qu’elle est plus fréquente que celle des autres catégories de demandeurs d’emploi. La démotivation peut s’expliquer par différents facteurs, relevant du vécu personnel, et donc éminemment subjectifs : deux demandeurs d’emploi, dans des situations similaires, peuvent vivre différemment la situation, en fonction de leur environnement ou de leurs caractéristiques personnelles.

    Il appartient bien entendu aussi au conseiller-référent de travailler la motivation chez les demandeurs d’emploi dans le cadre du suivi du plan d’actions.