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La promotion de l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS)

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 1128 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 22/06/2017
    • de NICAISE Marie-Françoise
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Dans sa réponse à ma question relative aux différents enjeux de la parentalité et à la sensibilisation s’y afférent, Monsieur le Ministre m’indiquait soutenir le développement de l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) via différents canaux  :
    - les points d’appui EVRAS au sein des centres de promotion de la santé;
    - les centres de planning familial.

    Ces deux acteurs sont actifs au sein des écoles par le biais d’animation ou de mise en réseau avec le secteur associatif et de la santé.

    Si des actions sont bien mises en œuvre, je plaide pour davantage de visibilité et de promotion de ces actions auprès des jeunes.

    Qu’est-il prévu précisément en matière de promotion de l’EVRAS au sein des écoles. Toutes les écoles wallonnes sont-elles contactées par les acteurs du secteur  ?

    Certains jeunes ne sont peut-être pas assez informés et sensibilisés à cette thématique par leur réseau social et familial, appartenant à un milieu plus précarisé. Dès lors, il me paraît important de veiller à les atteindre en particulier. Des actions spécifiques ou intensifiées sont-elles mises en place dans les écoles situées dans des zones plus précarisées ?
  • Réponse du 10/07/2017
    • de PREVOT Maxime

    Pour généraliser les animations relatives à l’Éducation à la Vie relationnelle, Affective et Sexuelle (EVRAS) dans les établissements scolaires, le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) a voté en juillet 2012 l’inscription de l’EVRAS dans les missions de l’école. Les écoles de l’enseignement fondamental et secondaire (ordinaire et spécialisé) sont à présent dans l’obligation de prendre des initiatives en matière d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle, dans le cadre de leur autonomie. Cette généralisation vise à garantir l’équité dans le domaine de l’EVRAS pour tous les élèves de la FWB, quels que soient leur milieu social ou culturel, leurs traditions ou leurs croyances.

    Des points d’appui EVRAS sont intégrés au Centre local de promotion de la santé (CLPS) depuis le 1er septembre 2013. Ils sont chargés de sensibiliser et d’encourager la mise en œuvre de l’EVRAS dans les écoles. Ils facilitent les partenariats entre l’école (CPMS, SPSE) et les acteurs associatifs. Ceux-ci sont nombreux, tantôt experts de l’EVRAS dans toutes ses dimensions comme le centre de planning familial, tantôt spécialistes d’une thématique comme les associations de lutte contre le SIDA, les violences, etc. Les points d’appui EVRAS accompagnent les écoles et mettent à disposition des acteurs locaux des outils méthodologiques et pédagogiques. Ils soutiennent la concertation des acteurs impliqués dans l’EVRAS et ils réalisent un état des lieux des ressources EVRAS disponibles et des besoins des écoles secondaires.

    En juin 2013, un protocole d’accord a été adopté par les trois Gouvernements Fédération Wallonie-Bruxelles, Région wallonne et Commission communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale (COCOF) pour soutenir la généralisation de l’EVRAS en milieu scolaire. Cela a permis de donner un référentiel commun et donc une définition commune de l’EVRAS, des objectifs qu’elle poursuit, des thématiques qu’elle aborde et de l’encadrement des échanges d’informations et de collaborations entre les secteurs concernés. À l’heure actuelle, le protocole de généralisation de l’EVRAS est en cours de révision. Celle-ci a pour objectifs :
    - de renforcer les actions EVRAS au niveau de l’enseignement fondamental et secondaire spécialisé, au niveau de l’enseignement fondamental ordinaire et au niveau des CEFA ;
    - de disposer de données homogènes pouvant fournir en temps réel des informations en matière d’EVRAS sur le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles ;
    - d’apporter des précisions sur les objectifs et les thématiques de l’EVRAS sur base, notamment, des recommandations de l’OMS ;
    - d’adapter la composition du Comité d’accompagnement suite à la sixième réforme de l’Etat.

    En outre, afin de répondre à la nécessité de déterminer les conditions minimums à satisfaire par les prestataires pour une intervention EVRAS de qualité et suite aux demandes des professionnels du monde de la Jeunesse, il est apparu intéressant de développer également un processus de labélisation des activités EVRAS dans le secteur de l’enseignement et celui de la jeunesse.

    Enfin comme le sait l'honorable membre, la Wallonie se dote d’un Plan prévention et promotion de la santé dans lequel des objectifs stratégiques transversaux ont été définis notamment celui de lutter contre les inégalités sociales de santé. Cet objectif fera l’objet d’une attention toute particulière. Avec l’opérationnalisation du Plan en cours de rédaction actuellement, des synergies avec la FWB seront poursuivies afin d’encourager les écoles à organiser l’EVRAS dans leurs établissements. En outre, des actions en cette matière pourront également se dégager pour les Centres de planning familial.