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Le profil de l’intérimaire wallon

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 385 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 11/07/2017
    • de GALANT Jacqueline
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Le travail intérimaire wallon concerne majoritairement des hommes de moins de 30 ans et faiblement qualifiés, selon une étude récente du FOREm, réalisée entre 2006 et 2014.

    L’étude relève également que les travailleurs intérimaires wallons inscrits comme demandeurs d’emploi au FOREm apparaissent moins qualifiés que l’ensemble de la population moyenne en âge de travailler.

    Quelle est l'analyse de Madame la Ministre de cette étude  ? Des mesures seront-elles spécifiquement dédiées pour rendre certaines catégories de la population mieux qualifiées  ?

  • Réponse du 27/07/2017
    • de TILLIEUX Eliane

    Une étude a été réalisée par le FOREm à l’initiative de la Chambre de concertation de la Commission consultative et de concertation en matière de placement instauré au sein du Conseil économique et social de Wallonie. Cette étude, qui s’inscrit dans un objectif de transparence du marché de l’emploi, répond au prescrit de la réglementation de l’activité de placement en Wallonie et dresse le profil du travailleur intérimaire wallon et de son entreprise utilisatrice.

    Il apparaît qu’en 2014, environ 56.000 Wallons, sur une base trimestrielle, ont été occupés en tant qu’intérimaires. Cela représente :
    * 545.000 contrats (soit 9,7 contrats par travailleur),
    * 8,7 millions d’heures prestées.

    La qualité des données relatives au profil du travailleur intérimaire (positionnement métier, niveau d’études) reste tributaire des données déclarées par les personnes lors de leur inscription au FOREm.

    En outre, le métier renseigné lors d’inscription peut être très différent du métier pour lequel la personne a été engagée sous contrat intérimaire. Les données fournies par le FOREm concernent en outre la Wallonie hors Communauté germanophone alors que les données ONSS-BCSS concernent la Wallonie dans son ensemble.
    Malgré ces limites, l’analyse est utile dans la mesure où elle éclaire sur l’insertion via l’intérim des différents profils de demandeurs d’emploi.

    L’étude montre ainsi que trois travailleurs wallons sur quatre prestent leur mission de travail intérimaire dans une entreprise située en Wallonie, 13,2 % à Bruxelles et 12,6 % en Flandre (lieu effectif de travail ou siège social).

    En ce qui concerne le profil du travailleur intérimaire wallon, les résultats relèvent que 65 % des travailleurs intérimaires sont des hommes et que 48 % des travailleurs intérimaires ont moins de 30 ans

    Pour ce qui est du niveau d’étude, 26,9 % des travailleurs intérimaires inscrits au FOREm sont peu qualifiés (primaire ou secondaire inférieur), 38,5 % sont titulaires d’un certificat d’études de l’enseignement secondaire supérieur (CESS) ou d’un certificat d’apprentissage et 12,4 % des travailleurs intérimaires sont diplômés de l’enseignement supérieur (Bac ou Master).

    Les travailleurs intérimaires wallons inscrits comme demandeurs d’emploi au FOREm sont en effet moins qualifiés que l’ensemble de la population wallonne en âge de travailler. Ainsi le canal intérimaire semblerait offrir de réelles opportunités d’ (ré) intégration sur le marché de l’emploi aux personnes moins qualifiées.

    L’intérim est aussi une « porte d’entrée » sur le marché de l’emploi pour les jeunes à la recherche d’un premier emploi.

    En outre, depuis le 1er juillet 2017, quatre nouvelles aides à l’emploi « groupes cibles » en Wallonie sont entrées en vigueur suite à la réforme des aides à l’emploi : impulsion - 25 ans, impulsion insertion, impulsion 12 mois + et impulsion 55 ans +. Ces aides ciblent les publics les plus « fragiles » sur le marché de l’emploi et notamment les moins qualifiés.

    Elles peuvent également être activées, grâce à leur potabilité, par les travailleurs intérimaires.