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La fréquentation touristique de la Wallonie par les groupes scolaires français

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 679 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 17/07/2017
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Le 24 mars 2016, à la suite des attentats survenus à Bruxelles, la ministre française de l'Education nationale d’alors, Mme Najat Vallaud-Belkacem, avait exigé que les rectorats suspendent les voyages scolaires à destination de la Belgique.

    Il avait résulté de cette mesure une nette baisse des fréquentations dans une série de sites touristiques wallons fort fréquentés par le public scolaire français.

    Le 11 avril 2016, lors d’une séance de la Commission de l'agriculture et du tourisme, Monsieur le Ministre a indiqué avoir pris contact avec la ministre française de l’Education, afin que l’embargo soit levé.

    Plus d’un an plus tard, il semble que les effets négatifs de cette mesure sont encore ressentis par le secteur touristique wallon. Une baisse des visites scolaires venant de France est constatée. Une certaine méfiance semble donc s’être inscrite dans le temps.

    Quelles sont les statistiques disponibles en matière de fréquentation de la Wallonie par les groupes scolaires français ?

    Depuis le mois d’avril 2016, Monsieur le Ministre a-t-il pris d’autres initiatives visant à renouer le lien avec ce public, et à le fidéliser à nouveau ? Des actions particulières au vu de ce contexte ont-elles été prises par le bureau de Wallonie Belgique Tourisme (WBT) en France ?

    Un nouveau Gouvernement français ayant été mis en place en mai, Monsieur le Ministre a-t-il pris un contact avec le nouveau ministre de l’Education nationale ?
  • Réponse du 22/08/2017
    • de COLLIN René

    Depuis janvier 2017, les voyages scolaires français à l’étranger sont à nouveau autorisés par les autorités françaises, mais avec des contraintes qui pourraient décourager les enseignants de se déplacer compte tenu du fait que 3 documents sont exigés : une pièce d’identité du mineur; un formulaire d'autorisation de sortie du territoire signé par l'un des parents titulaires de l'autorité parentale et une photocopie du titre d'identité du parent signataire. Alerté par le secteur, j’ai contacté la ministre française qui m’a répondu le 24 avril dernier qu’elle avait prévenu les services compétents et reviendrait vers moi. Depuis lors, les élections ont eu lieu et j’ai sensibilisé le Ministre de l’Éducation nationale, M. Blanquer.

    Mais un second problème s’est ajouté à cette relative lourdeur. Le gouvernement français a décidé de prolonger de 5 ans la validité des cartes d’identité de ses concitoyens. Si les autorités françaises ont informé les autres pays en leur demandant de bien vouloir accepter l’entrée sur leur territoire de leurs ressortissants munis de ce document périmé en apparence, seuls 3 pays ont officiellement refusé, dont la Belgique. Le site des Affaires étrangères belges annonce qu’« il n’y a pas d’objection, pour les majeurs, à voyager en Belgique avec une carte d’identité française délivrée après le 1er janvier 2004. », mais prévient qu’ « il est cependant difficile de prévenir toutes les personnes potentiellement confrontées à ces cartes (hôteliers, transporteurs, banques, poste…) de sorte qu’il est recommandé de voyager avec un document d’identité en cours de validité, comme le passeport. ».

    Néanmoins, l’information publiée sur le site des Affaires étrangères françaises (davantage consulté par les Français que le site des autorités belges) précise toujours que la Belgique fait partie des pays qui « ne reconnaissent pas la carte nationale d’identité en apparence périmée […] comme document de voyage », ce qui est un frein évident à la programmation de voyages scolaires en Belgique. A ce propos, j’ai interpellé le ministre fédéral des Affaires étrangères qui me renvoie à l’information disponible sur le site de l’Ambassade de Belgique à Paris qui indique que la France et la Belgique étant parties à la Convention Schengen, il n’y a pas de contrôle frontière entre les deux pays, sauf exception. L’Inspection des frontières belges confirme par ailleurs que l’accès au territoire ne sera pas refusé aux titulaires de cartes d’identité dont la validité a été prolongée. Si ces nouvelles sont positives, il réside toutefois la difficulté de prévenir l’ensemble des acteurs belges de cette disposition. Le site recommande donc de voyager avec un autre document d’identité parallèle en cours de validité, tel que le passeport.

    En fonction, j’ai chargé l’ASBL Wallonie Belgique Tourisme (WBT) de me revenir avec un état de la situation actuelle. Sur base de l’évolution de la situation, WBT pourra reprendre une promotion d’autant plus proactive auprès du secteur scolaire ainsi que des autocaristes qui les transportent et qui sont, depuis de nombreuses années, un excellent vecteur pour promouvoir notre destination auprès de cette clientèle spécifique.