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Les correspondants radicalisme dans les administrations et les unités d'administration publique wallonnes

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 11 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 07/09/2017
    • de FOURNY Dimitri
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    Depuis février 2015, les administrations wallonnes et UAP les plus concernés par la problématique de la radicalisation ont désigné en leur sein une personne chargée d’analyser les besoins de son institution tant en formation du personnel de première ligne qu’en matière plus stratégique. Par ailleurs, le référent radicalisme wallon, en charge de l’animation et de la coordination de ce réseau, a également pour tâche de réunir ces correspondants.

    Ils ont principalement travaillé sur l’identification au sein de chaque administration/UAP de quels étaient les publics cibles à former prioritairement à la question du radicalisme violent et ont veillé à ce que l’offre de formation soit cohérente et dispensée par des formateurs adéquats.

    A l’heure actuelle, quels organismes et administrations comptent un correspondant radicalisme ?

    A combien de reprise le référent radicalisme wallon a-t-il réuni les correspondants radicalisme ?

    A quels résultats concrets ont abouti les correspondants radicalisme sur l’année écoulée ?
  • Réponse du 26/09/2017
    • de GREOLI Alda

    En réaction aux phénomènes de radicalisation qui se sont déroulés en France et en Belgique, la Wallonie a voulu, au départ de ses compétences, organiser un dispositif global se basant principalement sur la prévention et favorisant un climat de confiance plutôt que de méfiance et de crainte. Elle a voulu apporter des réponses durables aux causes de fond de la radicalisation tout en veillant à ne créer aucun amalgame, et ce, dans le respect des valeurs fondamentales du vivre ensemble.

    La stratégie de prévention du radicalisme violent qui a été mise en place comprend une trentaine de mesures, ventilées en trois axes visant la coordination, la prévention et la détection.

    Le Gouvernement a décidé dès le 16 janvier 2015 d’instituer un groupe de travail intercabinet permanent coordonné par le cabinet du Ministre-Président. C’est ce groupe de travail qui, avec l’appui du référent radicalisme, permet de dresser un état des lieux des initiatives, de faire évoluer la stratégie du Gouvernement wallon en matière de prévention du radicalisme violent (propositions d’actualisation et priorisation des actions).

    Les correspondants radicalisme constituent un réseau dynamique qui permet d’avoir un monitoring régulier par rapport aux actions des administrations et OIP, mais aussi de faire remonter les attentes et besoins du terrain.

    En ce qui concerne la mise en place des correspondants radicalisme, les organismes et administrations ayant un correspondant radicalisme sont les suivants :

    * DGO5 Pouvoirs locaux – Action sociale
    * Société wallonne du Logement
    * DGO6
    * AViQ
    * FOREm
    * DGO4
    * IFAPME
    * Fonds wallon du Logement
    * SG Direction interdépartemental de la Cohésion sociale
    * Le Centre régional de soins psychiatriques Les Marronniers

    Jusqu’à présent, le réseau s’est réuni à 10 reprises.

    En termes de résultat, les membres du réseau ont travaillé à la rédaction d’un programme de base pour les formations des professionnels. Le canevas de base des modules de formation à destination des professionnels a été élaboré par le référent et le réseau des correspondants « radicalisme » des administrations wallonnes, chaque secteur étant ensuite chargé d’organiser les journées de formation et/ou de sensibilisation pour son personnel. Le suivi des formations et l’évaluation de celles-ci sont réalisés par le référent radicalisme.

    Partant du principe que l’information, la sensibilisation, la prévention, la promotion d’une culture du vivre-ensemble et la pratique des réseaux constituent des leviers puissants pour faire face, sans sombrer dans la panique et le repli sur soi, la dynamique de prévention a privilégié une action inter-réseaux (en associant aussi la Communauté française), mue par des pratiques historiques de collaborations et des parcours croisés des publics des partenaires au sein de leurs dispositifs d’inclusion. Il s’est, donc, agi de réfléchir ensemble aux phénomènes de radicalisation au sein des réseaux concernés afin d’apporter, in fine, des réponses adaptées.

    Entre septembre 2015 et décembre 2016, plus de vingt journées de formation/sensibilisation ont été organisées, pour les travailleurs des secteurs des Centres Régionaux d’Intégration, des Initiatives Locales d’Intégration, de l’Interfédération, des MIRE, de la SWL ainsi qu’une vingtaine de séance d’intervision à destination des travailleurs des CPAS et des chefs de projet Plan de Cohésion sociale.

    Dans ce cadre, en collaboration avec l’IFAPME, le FOREm, la Direction générale de l’Aide à la Jeunesse, le Centre Régional de Verviers pour l’Intégration des personnes étrangères ou d’origine étrangère (CRVI) et le Centre Régional d’Intégration de Charleroi (CRIC), l’AViQ a mené des actions de sensibilisation communes à la question du radicalisme entre septembre 2016 et juin 2017.  

    Enfin, le référent radicalisme est invité à participer aux réunions du réseau antiradicalisme de la FWB, afin d’assurer la cohérence et d’échanger les bonnes pratiques en matière de programmes de sensibilisation/formation destinés aux acteurs de première ligne et de veiller à en assurer une large diffusion auprès desdits acteurs.

    Le réseau se réunit 3 à 4 fois par an et la prochaine réunion aura pour objet l’actualisation des informations en vue de leur intégration dans le cadre plus général de la rédaction du sixième rapport de suivi au Gouvernement wallon.