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Le sous-investissement wallon en matière d'infrastructures routières et autoroutières

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 1157 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 11/09/2017
    • de MARTIN Nicolas
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Le 5 septembre dernier, Monsieur le Ministre a exprimé son opinion sur les causes du mauvais état des routes wallonnes.

    Ainsi, selon lui, nous payons aujourd’hui « 20 années, depuis le début des années 2000, où on n’a pas mis ce qu’il fallait sur les 8.375 kilomètres du réseau routier et autoroutier wallon ». Les investissements wallons auraient ainsi été, durant cette période, « systématiquement inférieurs au reste de l’Europe ».
     
    Peut-il me fournir l’étude, ou les chiffres officiels sur lesquels se base cette déclaration ?
     
    Il était de 2011 à 2014, Ministre wallon des Travaux Publics. Depuis 2014, il est Ministre wallon de la Mobilité. A la fin de cette législature, il aura donc occupé des postes clés liés aux investissements dans les infrastructures routières et autoroutières depuis près de 10 ans, soit la moitié de la période de sous-investissement wallon qu'il met en avant.
    Monsieur le Ministre peut-il dès lors m’indiquer les causes de ce sous-investissement wallon et les manières d’y remédier ?
  • Réponse du 21/09/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Il est vrai que la Wallonie a subi un sous-investissement en matière d’infrastructures routières dans le passé, depuis la régionalisation des travaux publics.

    Toutefois, depuis 2009, un redressement constant est observé. En effet, rien que pour les près de 8.500 km de routes régionales et autoroutes wallonnes, le montant des investissements et de l’entretien a doublé en près de 10 ans, si l’on compare les moyennes d’investissement durant les périodes suivantes :
    2005-2009 : 215 millions d'euros par an
    2009-2014 : 345 millions d'euros par an
    2014-2019 : 415 millions d'euros par an

    Cette évolution s’explique notamment par l’enveloppe d'investissement de 500 millions d'euros durant la législature 2009-2014, via la Société wallonne de financement complémentaire des Infrastructures (SOFICO), en partenariat avec la Banque européenne d'investissement (BEI), suivi depuis 2016 par le « Plan Infrastructures 2016-2019 » doté de moyens budgétaires inédits : 640 millions d'euros.

    Au total, pour la législature 2014-2019, si on additionne le budget du « Plan Infrastructures », les crédits classiques et d’entretien du SPW et de la SOFICO, les crédits européens obtenus dans le cadre de la programmation FEDER 2014-2020, les montants alternatifs de SOWAFINAL 3 tels qu’arrêtés par le Gouvernement pour les volets Zones d’activités économiques et Ports autonomes et les crédits classiques Zones d’activités économiques, ce sont plus de 2 milliards euros qui sont ainsi programmés en investissement et en entretien dans les infrastructures wallonnes.

    Comme cela peut se constater sur le terrain, l’état du réseau régional wallon s’améliore progressivement grâce à l’augmentation des montants qui y sont consacrés.