L'inscription d'un point sur le Thalys wallon au sein du comité de concertation

• Session : 2017-2018
• Année : 2017
• N° : 5 (2017-2018) 1

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• Question écrite du 28/09/2017

  • de MARTIN Nicolas
  • à BORSUS Willy, Ministre-Président du Gouvernement wallon
  
  Il y a plus de deux ans maintenant, le Thalys wallon reliant Liège à Paris était « suspendu » par le Gouvernement fédéral pour des raisons de sécurité et de mise aux normes. Monsieur le Ministre-Président était alors membre du Gouvernement fédéral qui a décidé de cette suspension.
  
  Peut-il m'indiquer si les intérêts wallons seront défendus dans ce dossier via l'inscription du point en comité de concertation, puisque celui-ci semble avoir retrouvé une ambiance apaisée et constructive et que le Fédéral et la Wallonie agissent désormais en partenaires ?
  
  Peut-il également m'indiquer qu'il portera ce dossier indispensable au rayonnement et à l'attractivité d'une « nouvelle Wallonie » et qu'il veillera à ce que la parole donnée par le Gouvernement fédéral soit respectée ?

• Réponse du 06/10/2017

  • de BORSUS Willy
  
  La desserte Thalys entre Liège-Namur-Charleroi-Mons et Paris-Nord a été interrompue le 1/4/2015 pour des raisons techniques (incompatibilités des systèmes de sécurité à bord des Thalys avec les nouvelles versions ERTMS installées par Infrabel en gare de Namur et entre Namur et Auvelais).
  
  Rappelons que Thalys est devenue, depuis le 1er avril 2016, une entreprise ferroviaire autonome qui décide elle-même de son offre. Quant à la SNCB, elle ne dispose pas de rames à grande vitesse. Dans son plan de transport 2017, elle a néanmoins augmenté son offre de 5 % pour ce qui concerne l’offre intérieure.
   
  En outre, les missions de service public de la SNCB comprennent notamment les dessertes intérieures par trains à grande vitesse, mais aussi le transport transfrontalier de voyageurs assuré par les trains du service ordinaire.
  
  Par conséquent, deux pistes de travail sont à l’analyse.
  D’une part, une analyse de toutes les pistes de négociation avec Thalys et avec les Français pour la répartition des coûts est en cours. D’autre part, en juin 2017, il a été décidé d’étudier le scénario d’une desserte en train classique à partir de Namur vers Paris par la ligne classique passant par Jeumont, Maubeuge.
  
  Ce type de liaison correspond également à la volonté pour les villes wallonnes, dont Namur, capitale régionale, et Charleroi d’être reliées en direct avec Paris.
   
  Du côté français, ce type de train permettrait aussi d’ouvrir la région Hauts de France vers la Belgique avec un deuxième point frontière ferroviaire à côté des dessertes via Lille.
   
  Enfin des liaisons en train classique, certes plus lentes, mais aussi moins coûteuses d’accès que les liaisons à grande vitesse, devraient permettre d’attirer de nouveaux usagers se déplaçant actuellement en voiture individuelle, en voiture partagée (Bla Bla Car) ou par des liaisons en bus internationaux (Flixbus, Ouibus ou Eurolines).
  
  Nous privilégions le dialogue et la coopération avec nos interlocuteurs, plutôt qu’une confrontation stérile comme par le passé. Le Ministre régional de la Mobilité portera les demandes de la Wallonie au sein du Comité Exécutif des Ministres de la Mobilité, organe dont l’objectif est de faciliter l’émergence d’une vision à long terme pour une politique de mobilité intégrée entre le Fédéral et les Régions. Je renverrai donc l'honorable membre vers Monsieur le Ministre Di Antonio pour plus de détails et l'invite à rester attentif aux orientations que le Gouvernement wallon prendra en la matière.
  
  Je continuerai à défendre les intérêts wallons dans ce dossier. Toutefois, le porter au Comité de concertation me semble pour l’instant prématuré.